Devenir franchisé pour pouvoir dire: «Bye-bye, boss!», c'est le rêve que caressent bon nombre de futurs entrepreneurs. Mais soyons francs: n'entre pas qui veut dans l'univers du franchisage!

«Ça prend de nombreuses qualités et une grande flexibilité pour être un bon franchisé», résume Tarek Yazidi, président du site internet Occasion Franchise, à Trois-Rivières.

Il ajoute: «Un franchisé doit savoir travailler en équipe avec son franchiseur, tout en faisant preuve d'initiative. On appréciera sa souplesse, sa discipline et le respect du concept de commercialisation du franchiseur.»

Tarek Yazidi évolue dans cette industrie depuis bientôt 12 ans, dont les 9 dernières à titre de président de son entreprise, qui met en lien franchiseurs et franchisés. «Nous aidons le franchisé à accélérer ses recherches pour trouver le bon franchiseur, dit-il. Et nous faisons réaliser à ces candidats potentiels qu'il ne suffit pas d'injecter une solide mise de fonds.»

Parce que le monde des franchisés - et celui des franchiseurs - s'est transformé considérablement au cours de la dernière décennie. Les franchiseurs ne sont plus rois et maîtres dans cette aventure commerciale, et les franchisés sont devenus des partenaires qui s'impliquent et apportent des idées.

«Le succès d'un commerce "banniéré" exploité par un franchisé repose en grande partie sur l'implication et une présence constante du propriétaire opérant, insiste-t-il. Le franchisé doit être prêt à porter plusieurs casquettes. Il sera à la fois propriétaire de son entreprise et associé du franchiseur, et il remplacera au pied levé un employé qui se déclarera malade à une heure d'avis!»

Il devra en outre savoir qu'il a signé un contrat avec son franchiseur; contrat qui le liera avec ce dernier sur une période de 10 ans, renouvelable.

Réussites et échecs

Jacques Desforges, qui a fondé le magazine Québec Franchise en 1995, voit lui aussi de nombreux avantages à «être à son compte».

Dans la colonne des avantages, il fait valoir que le taux d'abandon pour cause de faillite y est beaucoup moins élevé qu'au sein des entreprises indépendantes, non liées par des contrats avec des franchiseurs.

«Après cinq ans, indique-t-il, 80% des commerces indépendants ne sont plus là. C'est l'inverse dans le secteur du franchisage.»

Il attribue cela, notamment, au «partenariat stratégique» qui s'est développé au fil des années entre le franchisé et le franchiseur. «Tous deux ont intérêt à bien communiquer pour le bien de la bannière, dit-il. Ils sont dans le même bateau et doivent travailler pour le développement du réseau. Ça suppose aussi que le franchisé voudra profiter des services du franchiseur. Autrement, il serait resté indépendant.»

Et si l'aventure se termine par un cuisant échec? «Oui, on peut se planter, reconnaît le président de Québec Franchise. Ce ne sera pas nécessairement la faute du franchiseur.»

Des franchiseurs québécois

Au-delà des grands noms américains et étrangers, on retrouve au Québec des franchiseurs qui ont leurs racines ici même au Québec. Parmi ceux-là, citons:

> La Cage aux Sports

> Rôtisseries St-Hubert

> Énergie Cardio

> Chez Cora

> Qualinet

> Presse Café

> La Vie en Rose

> Loutec

> Maître Glacier

> Thaï Zone

> Chaussures Pop

> GO Sport

> Snap-On

> Midas

> Sans-Zo

Liste établie avec le concours de Tarek Yazidi (Occasion Franchise) et Jacques Desforges (Québec Franchise).