Toujours plus populaire, la formation continue occupe bien des gens dans les centres de formation professionnelle, les cégeps et les universités. Et des nouveautés, il y en a à profusion!

Les cégeps ont particulièrement le vent dans les voiles depuis l'an dernier alors qu'on atteignait des records en ce qui a trait au nombre de formations financées par Emploi-Québec. Ils ont profité de la conjoncture favorable pour travailler ensemble à mieux faire connaître leur offre de service. Un tout nouveau site web, monretouraucegep.com, sera d'ailleurs lancé à la fin du mois.

«Ce site a été conçu pour la clientèle adulte et les entreprises. Où qu'ils soient au Québec, les gens auront dorénavant un seul point de chute où ils pourront trouver toute l'information dont ils ont besoin sur les programmes et les collèges. On pourra chercher par région, par collège, par programme et par secteur d'activité. Le site sera facile à consulter et innovateur puisqu'il n'existait pas encore de portail aussi complet pour la formation continue au niveau collégial», affirme Brigitte Bourdages, présidente de la Commission des affaires de la formation continue de la Fédération des cégeps.

Le site comprendra de l'information sur les diplômes d'études collégiales (DEC) et les attestations d'études collégiales (AEC) mais aussi, sur toutes les formations de perfectionnement, de courte et longue durée, et sur la formation sur mesure pour les entreprises. Le site expliquera également la procédure à suivre pour faire reconnaître ses acquis et ses compétences.

Les gens qui souhaitent faire un retour aux études y trouveront des liens vers des sites comme Emploi-Québec et celui du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport.

Union des forces

C'est la première fois que les directions de la formation continue et des services aux entreprises des 48 collèges publics, réunies au sein de la Fédération des cégeps, travaillent ensemble pour rendre l'information plus accessible. Pourquoi ont-ils uni leurs forces maintenant? Une question de contexte économique, d'après Mme Bourdages.

«Plusieurs initiatives ont été lancées au Québec pour améliorer la situation de l'économie et de l'emploi, comme le Pacte pour l'emploi. Les cégeps ont un rôle à jouer là-dedans. Même s'ils sont actifs en matière de formation des adultes et en entreprise depuis toujours, nous croyons que dans le contexte actuel, nous devions mieux faire connaître notre offre de services», explique-t-elle.

À la Fédération des cégeps, on garde bien en tête les chiffres d'Emploi-Québec qui indiquent que 67% des 271 000 emplois qui seront créés dans la province d'ici 2018 demanderont une formation postsecondaire.

«Emploi-Québec a même démontré que les besoins les plus criants à travers le Québec demanderaient des formations de niveau collégial. Les collèges sont donc très sollicités et ils doivent être en mesure de déployer leurs expertises dans les entreprises, de développer de nouvelles formations et de les rendre accessibles», affirme Brigitte Bourdages, qui est aussi directrice de la formation continue au Cégep Marie-Victorin.

Et quels sont les domaines où les besoins de formation sont si importants?

«Tous les secteurs ont des besoins, affirme-t-elle. Aujourd'hui, le perfectionnement est devenu essentiel, que ce soit pour se maintenir en emploi, pour accéder à un poste supérieur ou encore, pour se réorienter», remarque Mme Bourdages.

Il semble d'ailleurs que de plus en plus de gens choisissent de retourner aux études, même si, selon Statistique Canada, le taux de participation de la main-d'oeuvre québécoise à des activités de formation liées à l'emploi est inférieur à la moyenne canadienne.

«Pour plusieurs programmes, il y a des listes d'attente», affirme Mme Bourdages.

Lancée le printemps dernier, la campagne de promotion qui s'étalera sur une durée de trois ans à travers la province comprend aussi des volets publicitaires et de relations publiques.

«Jusqu'à maintenant, les résultats sont très positifs, indique Mme Bourdages. Nous comptons également beaucoup sur le volet web parce que c'est une façon très efficace de joindre les gens.»

Cette volonté de travailler ensemble est venue des cégeps, francophones et anglophones, qui ont par la suite demandé la collaboration de la Fédération des cégeps.