Malgré les dernières années plutôt sombres pour la profession d'ingénieur, les programmes universitaires en génie continuent de faire rêver quantité d'étudiants. Six futurs ingénieurs nous révèlent les ambitions qui font bourdonner leur esprit, alors qu'ils s'apprêtent à faire leur place sur le marché du travail.

PHILIPPE KIKONGI - 28 ANS MAÎTRISE EN GÉNIE CHIMIQUE (SHERBROOKE)

« J'ai plusieurs projets en tête ! J'aimerais ouvrir un bureau de génie-conseil en analyse multivariée, ce qui est peu développé au Québec. J'aimerais développer le marché à petite échelle en génie de procédés. »

« L'international m'attire aussi beaucoup. Je suis allé aux Pays-Bas durant mon baccalauréat et je suis tombé en amour avec le pays. À l'étranger, les possibilités de carrière peuvent nous mener à des sphères de la profession encore plus élevées qu'ici. On peut faire plus de chemin et avoir plus de responsabilités et d'influence. »

VINCENT CARIGNAN - 25 ANS MAÎTRISE EN GÉNIE DE LA CONSTRUCTION (ETS)

« Je veux développer des techniques qui viendraient pallier certains problèmes dans le milieu de la construction, à propos des aspects juridiques, du plus bas soumissionnaire et de la gestion de chantiers. » 

« Comme j'ai eu la piqûre pour le domaine de l'économie sociale en travaillant pour une compagnie qui fait du développement de logement étudiant coopératif, j'envisage aussi de démarrer une entreprise de construction en développement durable, après la maîtrise. » 

« Je suis aussi intéressé par la recherche. C'est un petit milieu et je trouve les défis intellectuels très motivants. Dans un monde idéal, j'aimerais combiner l'entrepreneuriat et la recherche. »

PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE

Vincent Carignan envisage de démarrer une entreprise de construction en développement durable.

PIERRE-LUC BOUCHARD - 22 ANS BACCALAURÉAT EN GÉNIE ÉLECTRIQUE (UQAC)

« Je vais probablement sortir de la région au début pour avoir plus d'occasions. Je me vois faire de la gestion d'équipes et de projets. Je vais sûrement débuter pour une compagnie en génie-conseil qui fait de la sous-traitance pour Hydro ou des entreprises privées (usines, scieries, papeteries), avant de fonder mon entreprise. »

« J'aime relever de nouveaux défis constamment, réagir à l'imprévu, trouver des solutions à de nouveaux problèmes et chercher des moyens de me dépasser. Je me demande toujours ce que je peux faire de plus pour amener ce que je fais à un autre niveau. »

PHOTO MICHEL TREMBLAY, LE QUOTIDIEN

Pierre-Luc Bouchard aimerait fonder son entreprise.

VANESSA JONES - 22 ANS BACCALAURÉAT EN GÉNIE DE LOGICIELS (MCGILL)

« Je veux travailler pour une entreprise en technologie. J'aimerais devenir responsable du développement d'un produit, guider son évolution et sentir que je suis pleinement impliquée dans le processus. Il n'y a pas une entreprise en particulier pour laquelle j'aimerais travailler. Je pourrais m'occuper de sites internet ou d'applications mobiles dans plusieurs types d'industries. »

« Pour l'instant, j'envisage de demeurer à Montréal. Il y a assurément plus d'options de carrière à Silicon Valley ou en Californie, mais Montréal devient de plus en plus performant en techno, alors il y aura sûrement des postes intéressants. »

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE COLLABORATION SPECIALE

Vanessa Jones, étudiante en génie à l'Université McGill.

GABRIEL GAGNON-TURCOTTE - 30 ANS DOCTORAT EN GÉNIE ÉLECTRIQUE (LAVAL)

« À la maîtrise, j'ai entrepris un projet très stimulant dans le domaine des nouvelles technologies biomédicales. J'ai développé un intérêt envers la recherche. Les défis sont très stimulants à cet égard, car il ne suffit plus de produire un système fonctionnel, il faut innover et inventer, ce qui est captivant et hautement motivant. »

« Je commence un doctorat dans le but de démarrer une entreprise. Une fois mon diplôme en poche, j'aimerais poursuivre comme ingénieur de recherche à l'Université Laval ou intégrer une entreprise qui fait de la recherche en neurosciences. »

Photo fournie par l'Université Laval

Gabriel Gagnon-Turcotte, étudiant au doctorat en génie électrique, Benoit Gosselin, professeur au département de génie électrique et de génie informatique.

JULIEN GUAY - 22 ANS BACCALAURÉAT EN GÉNIE MÉCANIQUE (POLYTECHNIQUE)

« Les enjeux environnementaux sont ceux qui m'interpellent le plus, spécialement le domaine de l'électrification des transports, dans lequel je me suis beaucoup investi. Je rêve de travailler pour l'entreprise Tesla. J'aime leur philosophie et leur façon de partager leurs projets, afin que d'autres acteurs puissent peaufiner le marché et l'aider à prendre de l'ampleur. »

« Il reste à voir si je suis prêt à quitter ma famille et mes amis pour travailler à l'étranger. Si on m'offre un stage à l'international, je fonce, c'est certain. Mais à long terme, je devrai y réfléchir. »

Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

Julien Guay, étudiant en génie mécanique à la Polytechnique.