Stages, partenariats de recherche, incubation d'entreprise... Plus que jamais, les liens entre l'industrie et l'université portent leurs fruits.

«Le génie pour l'industrie.» Le slogan de l'École de technologie supérieure (ETS) illustre à lui seul la force des liens qui unissent les écoles de génie et le milieu industriel. «Être au diapason de l'industrie est dans notre ADN, déclare Sabin Boily, directeur de l'innovation et des relations avec l'industrie de l'ETS. Nos professeurs proviennent de l'industrie et la majorité de nos étudiants y travaillera.»

Selon lui, les stages obligatoires en entreprise effectués par les étudiants au baccalauréat constituent le meilleur exemple de la synergie entre l'ETS et l'industrie. «Les entreprises dénichent leur relève et nos étudiants, une fois embauchés, nous consultent à l'occasion afin de résoudre des questions scientifiques, ce qui alimente nos projets de recherche», affirme Sabin Boily.

L'ETS stimule aussi la fibre entrepreneuriale des jeunes Québécois grâce à Centech. Ouvert à tous les étudiants de la province, cet incubateur d'entreprises technologiques manufacturières accompagne les entrepreneurs en herbe dès le démarrage de leur projet. Depuis 1996, Centech a donné naissance à 26 entreprises actives, ce qui a contribué à la création de 510 emplois.

Faire avancer la science et l'économie

Dans les écoles de génie, la recherche est financée en bonne partie par l'industrie. C'est le cas de la Chaire de recherche industrielle multisectorielle du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada en revêtements et en ingénierie des surfaces située à Polytechnique Montréal. Elle compte sept partenaires industriels, dont Hydro-Québec, Pratt&Whitney Canada et Velan. Au total, ces partenaires ont injecté 2,75 millions dans cette chaire qui met au point une nouvelle génération de procédés non polluants de fabrication de revêtements nanostructurés destinés aux lunettes, au vitrage automobile et à la tuyauterie industrielle, entre autres.

«En ouvrant nos portes à l'industrie, nous participons au développement économique, stimulons la création d'emplois pour nos diplômés et bénéficions du soutien financier pour faire avancer la science dans une perspective à long terme», estime Ludvik Martinu, le professeur titulaire de la chaire.

«Polytechnique nous donne accès à des scientifiques et des équipements que nous ne pourrions financer à nous seuls, remarque de son côté Gil Perez, vice-président chez Velan, chef de file mondial en robinetterie industrielle. Cela nous permet d'offrir à nos clients des produits toujours plus performants.»