Aujourd'hui, entre sa vie professionnelle, sa vie de famille et sa vie personnelle, pratiquement tout le monde a des journées bien remplies. Pour ne pas dire trop remplies! Rares sont ceux qui trouvent le temps de s'investir dans des causes. L'Association des femmes en finance du Québec (AFFQ) tient donc à souligner l'engagement de trois femmes en les mettant en nomination dans la catégorie Reconnaissance.

Mentor pour les avocates

Sharon G. Druker

Avocate associée en droit des affaires, Robinson Sheppard Shapiro

Membre du conseil d'administration pendant trois ans et codirectrice des comités gouvernance et affaires internationales pendant quelques années également, Sharon G. Druker a longtemps été un moteur de l'AFFQ. «Je suis toujours membre active de l'association et je continue de participer aux activités, mais cette année, je trouvais que c'était le temps de donner la chance à d'autres femmes de s'impliquer», affirme l'avocate spécialisée en fusions et acquisition et en financement d'entreprises, qui est aussi mère de deux jeunes enfants.

«L'AFFQ réussit à réunir des femmes de haut calibre actives dans différents domaines de la finance, comme le droit, la comptabilité, le courtage, les assurances, les institutions financières, etc. Cette grande diversité est très enrichissante», affirme Mme Druker, qui est associée, au cabinet d'avocats Robinson Sheppard Shapiro.

Alors qu'elle pratique depuis 1986, l'avocate aime bien également pouvoir rencontrer des femmes qui sont à son niveau et bénéficier de leur expérience.

«Ça nous donne aussi un petit plus de connaître toutes ces femmes qui viennent agrandir notre réseau.»

Sharon G. Druker est engagée dans une foule d'autres causes et organismes comme le comité de consultation professionnelle de la Fondation communautaire juive de Montréal, le comité d'enquêtes de l'Hôpital général juif et l'Association du Jeune Barreau de Montréal.

«En ce moment, je fais aussi beaucoup de mentorat au Forum des avocates de l'Association du Barreau canadien - Division Québec pour tenter de retenir les jeunes avocates dans la profession, puisqu'on réalise que plusieurs quittent.»

 

Coach pour les financières

Lucie Rousseau

Présidente fondatrice, Unix coaching

Alors qu'elle était depuis une vingtaine d'années dans le domaine de la finance, Lucie Rousseau a entendu parler de l'AFFQ pour la première fois en 2005. Sans attendre, elle a rallié l'association et en 2007, elle est devenue membre du comité de développement professionnel. Pourquoi? «J'ai 52 ans et lorsque j'ai commencé ma carrière, il n'y avait pas tant de femmes en finance qu'il y en a aujourd'hui. J'aurais bien aimé à l'époque pouvoir compter sur un réseau, pouvoir partager mes angoisses et décompresser, surtout que j'ai eu trois enfants en quatre ans», explique-t-elle. Lucie Rousseau est donc toujours à l'affût d'activités intéressantes à proposer aux membres. «On peut inviter à témoigner des femmes qui ont eu des ascensions professionnelles remarquables, on peut organiser des conférences portant sur des stratégies à adopter lorsqu'on postule pour un emploi, on peut parler de conciliation travail-famille, c'est très varié.»

Il y a quelques années, l'avocate de formation a quitté le monde pur et dur de la finance pour le coaching. «En raison de mon expérience, je fais beaucoup de coaching chez des gens en finance, dont plusieurs femmes. C'est certain que les contacts que j'ai avec toutes les femmes de l'AFFQ qui vivent différents défis au quotidien m'enrichissent également beaucoup», explique Mme Rousseau qui a lancé sa propre entreprise, Unix coaching, l'automne dernier.

Elle continue tout de même à s'engager dans le comité développement professionnel. «Le grand défi maintenant est de suivre l'évolution des femmes. Elles sont de plus en plus exigeantes et il faut vraiment trouver des activités à la hauteur de leurs attentes.»

Photo André Tremblay, La Presse

Lucie Rousseau

Bâtisseuse de réseaux

Elaine Barsalou

Directrice, financement aux sociétés, Scotia Capital

Elle a commencé sa carrière en finance il y a 10 ans seulement et dès la fondation de l'AFFQ, Elaine Barsalou est devenue membre. Il y a trois ans, elle est entrée au comité adhésion.

«Le but, ce n'est pas d'attirer le plus grand nombre de membres possible. On veut de la qualité! On essaie aussi de diversifier les secteurs d'activités de nos membres et pour y arriver, il faut travailler à mieux comprendre les besoins des femmes qui y travaillent», explique-t-elle.

Pourtant, en début de carrière, rares sont les professionnels qui prennent le temps d'oeuvrer dans des organismes comme l'a fait Elaine Barsalou.

«Pour moi, c'était important dès le départ de me bâtir un bon réseau et c'est certain que ça s'est fait en grande partie dans le cadre de mon travail. Or, les femmes y sont quasi inexistantes! Au bureau de Montréal, je suis la seule et au Canada, nous sommes trois! C'était important pour moi de voir que je n'étais pas la seule et que j'avais des gens avec qui partager mes préoccupations.»

Dans le quotidien, Mme Barsalou travaille sur des transactions de fusion et d'acquisition et dans le financement de sociétés, un domaine qui est particulièrement effervescent ces temps-ci. Cela ne l'empêche pas toutefois de continuer à chercher activement des perles rares pour l'AFFQ. «Et bien sûr, de travailler fort pour garder celles qu'on a!»

Photo Robert Skinner, La Presse

Elaine Barsalou