Elles sont jeunes, elles sont brillantes, elles récoltent des notes pratiquement parfaites à l'université et elles ont devant elles une carrière des plus prometteuses dans le monde de la finance. L'Association des femmes en finance du Québec (AFFQ) a choisi de les honorer à l'occasion de son gala annuel dans la catégorie Relève. En guise de récompense, les deux lauréates auront droit à un stage rémunéré de 12 semaines cet été chez Desjardins.

Objectif: Harvard

Katrine De Grandpré-Leclerc

Étudiante à la maîtrise à l'Université de Sherbrooke (UdeS)

Quels critères une banque regarde-t-elle pour décider de vendre un prêt à une autre institution? Comment développer des stratégies d'investissement boursier en analysant ces informations? Voilà le genre de questions qui fascinent Katrine De Grandpré-Leclerc, étudiante à la maîtrise en finance à l'UdeS.

Son travail de recherche se passe tellement bien qu'elle souhaite maintenant poursuivre ses études dans une grande université américaine. Le rêve ultime? Être acceptée à Harvard.

«J'aimerais en fait aller dans n'importe quelle grande université américaine, mais je sais que le taux d'acceptation au doctorat est de seulement 3%», affirme l'étudiante de 23 ans qui en est à sa deuxième année de maîtrise.

Katrine De Grandpré-Leclerc travaille donc à étoffer son CV pour se démarquer.

Elle a accepté une charge de cours à l'UdeS et elle tentera de faire publier son mémoire de maîtrise.

Le fait d'être une femme la fait également tout de suite sortir du lot. «Dans le domaine de la finance de marché, il n'y a pas beaucoup de filles. C'est encore un milieu très masculin», affirme-t-elle.

Mais qu'est-ce qui la fascine tant dans le monde de la finance?

«L'aspect multidisciplinaire. J'ai toujours été très bonne en maths, mais aussi en français et en communication. J'aime aussi l'analyse et exercer mon esprit critique. La finance me permet de faire tout ça.»

Si pour le moment, elle envisage une carrière universitaire, Katrine De Grandpré-Leclerc ne fait toutefois pas une croix sur les grandes institutions financières, les fonds et les organismes réglementaires.

L'expérience qu'elle vivra chez Desjardins cet été lui donnera d'ailleurs la chance de se familiariser avec la réalité du marché du travail en finance.

Et bien sûr, cela fera une expérience de plus à inscrire sur son dossier de candidature qu'elle enverra à Harvard!

 

Direction: Royaume-Uni

Amélie Favaro

Étudiante à la maîtrise à HEC Montréal

Depuis qu'elle a commencé sa maîtrise en finance à l'automne à HEC Montréal, Amélie Favaro a une moyenne de 4,3 sur 4,3. Comme si ce n'était pas suffisant, elle trouve le temps de s'impliquer de différentes façons dans la vie universitaire.

«Je participe à la gestion du Fonds Standard Life - HEC Montréal avec une dizaine d'étudiants et un professeur», explique celle qui s'intéresse particulièrement à la finance de marché, aux produits dérivés et à la gestion de portefeuille.

Née en France et débarquée à Montréal à 18 ans pour faire son baccalauréat à HEC, Amélie Favaro s'occupe également de l'accueil des étudiants étrangers de l'école.

Aujourd'hui, c'est vers les États-Unis et le Royaume-Uni qu'elle se tourne puisqu'elle envisage d'y faire un doctorat. «Je n'ai pas encore de plan précis, mais cet été, je regarderai ce que les différentes universités offrent», indique l'étudiante de 22 ans qui est à la première année de maîtrise.

C'est aussi cet été qu'elle vivra pour la première fois une expérience de travail dans le domaine de la finance, grâce à son stage chez Desjardins.

«Ce sera le temps d'apprendre sur le terrain, de mettre en pratique la théorie. Même si je regarde plutôt du côté de la recherche, une carrière dans de grandes institutions financières ou dans le développement de produits pourrait aussi m'intéresser», affirme Amélie Favaro.

Alors que très peu de femmes se dirigent dans la finance de marché, que trouve-t-elle séduisant dans ce milieu?

«C'est vrai qu'il y a très peu de filles, indique-t-elle. C'est clairement un monde d'hommes! Mais c'est très intéressant pour quelqu'un qui aime les maths. C'est un milieu qui bouge beaucoup, qui est très connecté avec tout ce qui se passe dans le monde.»

Photo Ivanoh Demers, La Presse

Amélie Favaro, étudiante à la maîtrise en finance à HEC Montréal.