Si le projet Montviel de GéoMegA va de l'avant, le minerai extrait puis purifié va participer à l'accélération d'une révolution technique. Les terres rares produites, et surtout le néodyme, vont être indispensables dans la production de véhicules hybrides écologiques et dans la production d'énergie éolienne. Pas tous les jours que le secteur minier devient le meilleur allié de l'environnement.

«Le néodyme, comme d'autres terres rares, a des propriétés magnétiques puissantes» explique Simon Britt, président de GéoMegA.

«Les véhicules hybrides vont requérir des aimants superpuissants si on veut éviter de passer son temps à recharger les batteries», explique-t-il.

Combiné au fer et au bore, le néodyme produit un aimant permanent très puissant, et étonnamment léger. Idéal pour l'auto de l'avenir, mais pas seulement pour elle.

Entente de développement

«Avec de tels aimants vous obtenez une éolienne sans engrenage, beaucoup plus légère et au rendement électrique supérieur», ajoute M. Britt.

Le 20 octobre dernier GéoMegA signait une entente de prédéveloppement avec les Cris de Waswanipi.

La même semaine, la société s'inscrivait en Bourse et commençait les travaux de phase 1.

M. Britt estime qu'en plus de la mine elle-même il en coûtera 100 millions pour l'usine de concentration et de 150 à 200 millions pour l'usine de séparation.

Le projet Montviel est à environ 100 kilomètres de Lebel-sur-Quévillon, dans la région administrative du Nord-du-Québec. En septembre dernier, la société estimait avoir accès à 184 millions de tonnes de terres rares, dont le néodyme.

Si le tout se réalise comme prévu, il s'agira du troisième plus grand gisement au monde, excluant la Chine.