ArcelorMittal, le géant mondial de l'acier, investit 2,1 milliards dans sa mine de Mont-Wright, près de Fermont.

La mine, déjà en exploitation, verra sa capacité passer de 14 millions de tonnes de minerai de fer par année à 24 millions de tonnes dès 2013. Mais ce surgissement supplémentaire de minerai cause un petit problème en aval.

«Nous en sommes à nous demander ce qu'on va faire de toute cette roche», reconnaît Éric Tétrault, directeur des communications chez ArcelorMittal Mines Canada.

«Qu'allons-nous exporter à partir de nos installations maritimes de Port-Cartier? Boulettes ou minerai?», ajoute-t-il.

Rappelons que ces installations constituent le plus grand port privé du Canada.

Arcelor pourrait transformer à Port-Cartier, où elle a une usine de boulettage. Il faudrait agrandir l'usine.

Elle pourrait expédier le minerai directement. On envisage, en tous cas, des travaux sur la ligne de chemin de fer Fermont-Port-Cartier et dans le port.

Les 2,1 milliards investis iront donc à l'agrandissement de la mine elle-même et aux aménagements requis en aval.

Alors, boulettes ou minerai? «Ça va dépendre du prix du marché, terriblement difficile à prévoir», répond M. Tétrault.

Quand on fait remarquer à ce dernier que le prix du minerai de fer a augmenté de 111% la dernière année, il répond très sobrement: «Oui, mais ça, c'est le passé.