Dans les dessins animés, c'est hilarant: le personnage frappe avec une hache dans un arbre pétrifié et les vibrations qui s'ensuivent se transmettent à ses mains, ses bras et finalement à tout son corps. Dans la vraie vie, ce n'est pas drôle du tout.

«La foreuse à béquille manipulée par les mineurs produit d'importants niveaux de vibrations nuisibles à la santé des travailleurs», explique Pierre Thibault, directeur des services techniques à l'Association minière du Québec. Le principal problème engendré par ces vibrations se nomme le syndrome de Raynaud.

Cette affection se manifeste par un rétrécissement anormal des petites artères des extrémités. Cela s'accompagne de sensations désagréables ou douloureuses de fourmillement ou d'engourdissement. Ce n'est pas spécialement agréable comme sensations quand on essaie de tenir fermement une foreuse à béquille.

Grâce à un projet de l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail (IRSST), des chercheurs de l'Université de Sherbrooke, du Centre canadien de la technologie des minéraux et de l'énergie et de l'entreprise Ergo Norme ont mis au point une poignée antivibratile. Il s'agit de bloquer l'effet des vibrations sur les petites artères des doigts et des mains. Le prototype est à l'essai et il réduit les vibrations de 47%.