La Régie des rentes du Québec (RRQ) exulte. Elle est la première et la seule organisation de la fonction publique québécoise à se classer dans le palmarès 2012 des employeurs de choix du Québec d'Aon Hewitt.

«Ce classement a été réalisé en regardant la mobilisation du personnel. C'est donc merveilleux puisque de mon point de vue, la mobilisation, c'est la clé du succès pour une organisation de services à la population», affirme Denys Jean, président-directeur général de la RRQ.

Entré en poste en août, il n'en prend toutefois pas le mérite.

«Le résultat d'aujourd'hui est le fruit de plusieurs années de travail en gestion des ressources humaines», précise M. Jean.

L'organisation a beaucoup investi notamment pour améliorer son service à la clientèle.

«Nos employés travaillent beaucoup avec l'informatique et le téléphone, donc nous avons organisé les postes de travail avec un souci d'efficacité. Lorsqu'un client appelle, notre employé a à portée de main tous les outils nécessaires pour répondre à sa question», explique Denys Jean.

Formation

La formation des employés est aussi une priorité à la RRQ.

«Lorsqu'on embauche quelqu'un, on prend le temps de le former avant de lui faire répondre à des clients. C'est important que nos employés soient capables de répondre de façon précise aux différentes situations présentées par la clientèle. De plus, comme la loi peut changer et que le contexte évolue constamment, nos formations sont souvent rafraîchies», affirme M. Jean.

Des formations spécialisées peuvent aussi être données à des employés ciblés. Par exemple, Pierre Turgeon, porte-parole de la RRQ depuis moins d'un an, fait actuellement du perfectionnement en anglais.

«J'ai un fort accent lorsque je parle anglais, précise-t-il. Comme je suis appelé à intervenir dans des médias anglophones, on a décidé de me payer une formation.»

La RRQ tente de faciliter la conciliation travail/vie personnelle de ses employés. Les horaires de travail ont une certaine flexibilité et des places en garderie à proximité du lieu de travail sont réservées pour les employés de la RRQ.

De plus, en ce moment, un projet-pilote de télétravail a lieu à Montréal.

«C'est en raison des problèmes liés au transport que nous avons décidé de faire ce projet-pilote à petite échelle. Nous sommes en train d'analyser les résultats. Bien sûr, nous irons de l'avant avec le télétravail seulement si cela ne nuit pas à la qualité du service à la clientèle», affirme M. Denys.

Valorisation du travail

Les gens de la fonction publique travaillent souvent dans l'ombre. Les dirigeants de la RRQ essayent donc de multiplier les stratégies pour valoriser le travail de leurs employés.

«Lorsque des employés font de bons coups, on le souligne adéquatement», affirme Denys Jean.

De plus, pour sa campagne actuelle sur la planification de la retraite, la RRQ a choisi comme tête d'affiche un de ses jeunes actuaires.

«D'autres organisations auraient choisi une vedette! Je trouve que ça en dit beaucoup sur l'organisation», indique Pierre Turgeon.

«La RRQ, c'est aussi un lieu de travail où on peut avoir du plaisir, ajoute M. Turgeon. Des activités sont aussi organisées en dehors des heures de travail. Il y a une chorale, une ligue d'improvisation.»

Cette année, la RRQ occupe le 28e rang du palmarès des employeurs québécois d'Aon Hewitt, mais le PDG a l'intention de multiplier les efforts pour continuer de s'améliorer.

«Nous analysons les données du sondage et ensuite, nous ferons des ajustements», précise-t-il.

La RRQ compte près de 1250 employés. La majorité travaille à Québec, plusieurs se trouvent à Montréal et d'autres travaillent en région.