Drummondville accueille depuis la fin du mois de septembre une nouvelle usine de 45 000 pieds carrés dans sa plus récente zone industrielle, baptisée «Vitrine 55», en l'honneur de l'autoroute qui la borde.

L'usine de CCP Composite Canada (voir texte ci-dessous) est la première nouvelle construction depuis la mise en chantier de la zone, à l'été 2011. Trois entreprises déjà implantées dans le territoire ont depuis intégré la vitrine, située au carrefour de l'autoroute 55 et de la route 139, dans le secteur de Saint-Nicéphore.

La 10e zone industrielle de la ville offre déjà un potentiel de développement d'une superficie de cinq millions de pieds carrés. À terme, la Ville et la Société de développement économique de Drummondville (SDED) comptent aménager 15 millions de pieds carrés supplémentaires pour ce secteur consacré à l'implantation des entreprises.

Plusieurs industriels ont d'ailleurs déjà manifesté de l'intérêt pour s'y établir, indique Martin Dupont, directeur général de la SDED, qui agit comme promoteur pour la Ville. «On pense combler environ 5 millions de pieds carrés d'ici 2015», précise-t-il. Il ajoute que le vaste terrain, une fois complètement aménagé, pourra accueillir jusqu'à 150 PME et multinationales.

Une 11e zone industrielle d'environ deux millions de pieds carrés devrait également voir le jour d'ici deux ans, en bordure de l'autoroute 20. Mais le projet n'en est qu'au stade préliminaire, affirme le directeur général de la SDED.

Une année record

Martin Dupont est optimiste pour l'avenir du parc industriel. Après quelques années de vaches maigres liées à la récession américaine, le secteur industriel de Drummondville a repris de l'aplomb. «L'année dernière, on a relevé 40% d'augmentation dans les investissements par rapport à 2010, et je m'attends à dépasser ce chiffre cette année, un record», dit-il.

À titre d'exemple, il cite les projets d'expansion et de modernisation du Groupe Soucy, fabricant de pièces de caoutchouc et de métal, et du manufacturier de produits d'hygiène féminine Fempro, qui totalisent à eux seuls 70 millions.

Pour attirer de tels investissements, la Ville offre un congé fiscal de cinq ans pour toutes les nouvelles constructions, en plus de vendre le terrain à bas prix (1$ le pied carré).

Sans ces mesures avantageuses, la nouvelle usine de CCP Composite Canada aurait bien pu ne pas voir le jour. Trop à l'étroit dans ses locaux à Drummondville, la filiale du groupe français Total menaçait de déménager en banlieue de Toronto. Pour l'en empêcher, la SDED a dû «dérouler le tapis rouge», selon les mots de son directeur général.

Au final, le maintien de l'entreprise à Drummondville aura permis de conserver des emplois et d'en créer d'autres. C'est l'objectif des zones industrielles, estime Martin Dupont. «On n'a pas de grandes compagnies ou de sièges sociaux à Drummondville. Nos zones nous permettent donc de développer notre économie et de répondre à la demande des entreprises qui s'agrandissent», résume-t-il.