Trois entreprises de la région ont investi ces dernières années dans leurs installations, ce qui leur a permis de se démarquer par des projets créateurs d'emplois dans le verre, les meubles et l'énergie verte.

Nouveaux équipements chez Prelco

Prelco continue d'investir dans ses installations de Rivière-du-Loup et a commencé la livraison de la façade en verre trempé du nouvel amphithéâtre de Québec.

Le fabricant de verre de sécurité vient de terminer des travaux d'agrandissement et de modernisation de 8 millions à son usine du Bas-Saint-Laurent.

Cet investissement a permis d'ajouter de nouveaux équipements à la fine pointe, notamment une machine servant à imprimer le verre. Une deuxième ligne de découpe de verre, entièrement automatisée, a également été installée.

En 2016, un autre investissement, à hauteur de 3 millions cette fois, sera nécessaire pour l'achat et l'installation d'un four à haut rendement pour tremper le verre de haute performance.

Embauches et robotisation chez Verbois

Verbois, fabricant de meubles de milieu et de haut de gamme, vient d'injecter 1 million dans l'agrandissement et l'achat d'équipements à contrôle numérique (robots) à son usine de Rivière-du-Loup.

«Nous serons ainsi plus productifs», souligne André Boucher, président fondateur de la PME de 65 employés, qui a vu le jour en 1999.

L'expansion de cette usine de 33 000 pi2 a permis l'embauche de 5 employés. «Nous comptons en recruter 5 autres au début de l'été, précise le PDG. C'est positif pour la région.»

Il ne cache pas que son entreprise, qui fabrique des meubles en merisier et en noyer, est sur une lancée.

«Nous sommes en quelque sorte les Gaulois du meuble québécois, dit-il, satisfait de la tenue de Verbois dans un marché où la concurrence est impitoyable. Au Québec, à ce qu'on observe, nous serions les seuls à prendre de l'expansion.»

PHOTO FOURNIE PAR VERBOIS

André Boucher, président fondateur de Verbois, une PME de Rivière-du-Loup qui emploie 65 personnes.

Cacouna : 28 millions pour faire rouler l'économie

Faire rouler les camions lourds sur de longues distances avec du biométhane produit à Cacouna. Voilà le défi que s'apprêtent à relever les dirigeants de la nouvelle usine de traitement de biométhanisation, dont la mise en production est prévue dans un mois.

«C'est un projet unique en Amérique du Nord qui permettra de transformer les déchets organiques en biocarburant», assure Serge Forest, directeur général de la Société d'économie mixte d'énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SEMER).

L'usine construite au coût de 28 millions traitera 25 700 tonnes de matières organiques qui se retrouveraient, autrement, enfouies au site d'enfouissement de Rivière-des-Vases.

Elle produira 3,5 millions de mètres cubes de biométhane annuellement, ce qui aura pour effet de réduire de 9000 tonnes par année les émissions de gaz à effet de serre, l'équivalent de ce que produisent 3000 automobiles sur nos routes.

«Il s'agit d'un projet novateur qui est en concordance avec le projet de Route bleue de Gaz Métro, ajoute Serge Forest. D'ailleurs, tout le gaz qui sera produit à l'usine sera acheté par Gaz Métro. Nous aurons une station de ravitaillement en biométhane liquéfié, où pourront faire le plein les véhicules lourds au croisement des autoroutes 20 et 185 »

L'usine est le résultat de la mise en place d'une société mixte composée de la municipalité régionale de comté (MRC) de Rivière-du-Loup, de la municipalité de Rivière-du-Loup et de Terix Envirogaz de Québec, le partenaire privé.

PHOTO FOURNIE PAR GAZ MÉTROPOLITAIN

SEMER, la Société d'économie mixte d'énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup, compte faire rouler les camions lourds sur de longues distances avec du biométhane produite à Cacouna.