Les lignes directrices de la Global Reporting Initiative (GRI) sont couramment utilisées depuis plus de 10 ans par les entreprises qui veulent rédiger et présenter un rapport de développement durable crédible.

La GRI est une organisation internationale créée à l'initiative du Programme des Nations unies pour l'environnement et de l'ONG américaine CERES, la Coalition for Environmentally Responsible Econonomies.

Environ 4000 organisations dans le monde s'en inspirent pour rendre compte de leur performance en matière de développement durable.

À Fondaction, le fonds de développement de la CSN pour la coopération et l'emploi, on en est au troisième rapport de développement durable depuis 2006, car on a choisi d'en présenter un aux deux ans. À l'occasion du 15e anniversaire du Fonds, on a décidé de soumettre ce troisième rapport à un vérificateur indépendant, une première au Québec pour une institution financière.

Dès le début, on a décidé d'utiliser la GRI comme outil de référence, indique Claude Normandin, responsable du développement stratégique et de la commercialisation de Fondaction.

«On fait de la finance socialement responsable, dit-elle. Nous avons décidé de divulguer nos performances en matière de développement durable en plus de nos performances financières. Les normes de la GRI étaient les plus porteuses. S'y référer donne de la transparence et de la crédibilité.»

Faire l'exercice d'un rapport de développement durable sérieux n'est pas une tâche aisée, surtout la première fois.

«Le premier tour de roue est assez difficile à donner, parce que cela nécessite beaucoup de sensibilisation et d'information à partager, dit Mme Normandin. Mais après trois rapports, nous avons maintenant une plus grande maîtrise à l'interne des exigences de la GRI.»

Selon Mme Normandin, le fait de rédiger un rapport de développement durable a aussi permis à l'institution de déterminer ses points faibles et d'améliorer sa performance au fil des années.