Des cabinets de comptables cherchent à prendre de l'expansion et à faire des acquisitions. Ils restent à l'affût de nouvelles occasions pour étendre leur marché et offrir de nouveaux services. En voici cinq exemples.
Mallette veut être partout au Québec
Propriétaire de 25 bureaux à l'est de Trois-Rivières, Mallette aspire à être présent partout dans la province. Le cabinet a donc commencé son expansion vers l'ouest avec l'acquisition, en mars, de trois autres bureaux à Saint-Hyacinthe, Terrebonne et Saint-Jérôme. «Nous comptons réaliser d'autres acquisitions dans les secteurs où nous sommes absents, note Mario Bédard, président du conseil d'administration. Nous voulons trouver des bureaux avec la même vision que nous et une clientèle semblable.» L'entreprise met également l'accent sur le développement de ses services de planification financière personnelle. «Il y a de plus en plus de transferts d'entreprises, note-t-il. Nous voulons continuer de nous occuper de nos clients qui ont vendu la leur.»
MNP s'attaque à la cyberfraude
MNP a récemment mis en place à Montréal son centre d'analyse juri-informatique hautement sécurisé afin de réaliser des enquêtes technologiques et de contrer la cyberfraude. Des experts y dénichent des preuves électroniques, qui pourront éventuellement servir au tribunal ou dans le règlement du dossier à l'interne, explique Denis Hamel, associé responsable des services d'enquêtes et juricomptabilité. Ce centre représente un investissement de plusieurs centaines de milliers de dollars. D'importantes sommes devront aussi y être consacrées dans les prochaines années pour le maintenir à jour, car les fraudeurs raffinent constamment leurs techniques. Par ailleurs, le cabinet de 3500 employés, dont plus de 200 au Québec, compte prendre de l'expansion dans la province, d'abord dans les couronnes nord et sud de la métropole.
FBL: des acquisitions dans l'air
FBL souhaite acquérir deux ou trois autres plus petits cabinets comptables d'ici à l'été. L'entreprise originaire des Bois-Francs est à la recherche d'occasions dans un marché en pleine consolidation. En janvier, elle a d'ailleurs acquis un second cabinet à Québec. «Dans notre plan d'affaires, nous voulons devenir un bureau d'envergure provincial, signale Alain Turcotte, fiscaliste et associé. Notre installation à Québec était stratégique en ce sens-là.» L'entreprise souhaite également renforcer ses services de consultation. De plus, elle compte mettre en place une stratégie de développement et marketing afin de se repositionner dans la région de Montréal. «Nous y sommes présents depuis quelques années, mais nous sommes peu connus», constate M. Turcotte.
BDO s'installe à Québec
Présent un peu partout au pays, BDO s'est finalement installé dans la capitale québécoise l'an dernier. L'entreprise y a mis en place une petite équipe qu'elle compte bien voir grandir. «Actuellement, le bureau est dédié à certains services destinés aux organismes gouvernementaux et à certaines entreprises de la région de Québec, explique Jacques Filion, associé directeur de BDO à Montréal. Notre objectif, c'est de le faire grandir pour offrir tous les services comme on le fait à Montréal et ailleurs.» D'autres bureaux pourraient aussi ouvrir ailleurs au Québec. «Notre objectif n'est pas d'être dans toutes les villes, mais dans les principales où on retrouve un bon nombre d'entrepreneurs qui font affaire à l'international», note-t-il. BDO compte 413 associés (24 au Québec) et 2814 employés (183 au Québec).
Richter se taille une place à Toronto
Après une fusion avec un cabinet de Toronto en 2013 et l'ouverture d'un deuxième bureau dans la Ville Reine l'an dernier, Richter travaille à s'y tailler une place de choix. «Nous y développons des services spécialisés, comme c'est le cas à Montréal, afin d'offrir notre gamme de services complète, précise Yves Nadeau, associé responsable de la pratique en certification et des services-conseils en gestion des risques. Toronto est un marché très vaste. Cela prendra quelques années avant d'avoir fait le tour du jardin. Nous avons beaucoup de travail à faire.» Actuellement, le cabinet compte 63 associés et 500 employés au total. Cette année, Richter a aussi lancé son programme en innovation et entrepreneuriat social, dont la première lauréate est Aspire, une entreprise spécialisée dans l'élevage d'insectes pour la consommation humaine.