Elle figure parmi les cinq plus grandes firmes d’ingénierie au Québec, travaille à la déconstruction du pont Champlain et a participé à la réfection de l’échangeur Turcot et du pont de l’île d’Orléans. Pourtant, FNX-INNOV n’est pas connue du grand public. Présentation.

Des années de montagnes russes

D’entrée de jeu, Daniel Laganière, chef des opérations, et Richard Hélie, chef de la direction de FNX-INNOV, ne s’en cachent pas : la firme de génie a vécu plusieurs années de montagnes russes. Il y a eu la protection contre les créanciers pour le Groupe SM, qui a mené à son rachat par FNX-INNOV en 2018. Ensuite, la pandémie et les soubresauts de l’économie. « Pour passer à travers tous ces changements, notre stratégie a été de nous concentrer sur notre équipe et son bien-être. »

Ingénieurs, techniciens, professionnels, conseillers, etc., profitent d’avantages qu’ils apprécient. Ils ont tous la semaine de quatre jours et demi. Le télétravail ? « Lorsque tout a fermé avec la pandémie, nous avons été opérationnels en quatre jours. Aujourd’hui, nous offrons des formations et de l’encadrement pour mieux diriger le télétravail », explique Richard Hélie.

En cette période de pénurie de personnel, FNX-INNOV en tire pleinement avantage puisqu’elle peut embaucher hors des grands centres. « Il n’y a plus de raison de venir à Montréal. Quelqu’un peut bien travailler de chez lui à Sept-Îles », ajoute le chef de la direction.

Les employés d’abord

Engagement envers des causes sociales et environnementales, salaires concurrentiels, espaces de travail modernes aux quatre coins du pays, flexibilité du cadre de travail, programme de bourses-stages pour les étudiants, etc. : pour s’assurer qu’ils allaient dans la bonne direction, les dirigeants ont embauché la firme InPowr afin de prendre le pouls du personnel. Résultat : près de 90 % des employés recommandent FNX-INNOV, 90 % affirment maintenir un bon équilibre travail et vie personnelle.

PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE

Daniel Laganière, chef des opérations de FNX-INNOV

De plus, 80 % des employés ont le sentiment de s’épanouir au travail ou ont l’occasion de développer de nouvelles compétences. Chez nous, les gens ne sont pas considérés comme des numéros.

Daniel Laganière, chef des opérations de FNX-INNOV

Une croissance folle

Tous ces changements avaient aussi pour objectif de maintenir la croissance de l’entreprise qui, en deux ans, a vu son équipe gonfler de 500 à plus de 1000 employés. Ces derniers travaillent sur près de 5000 projets répartis dans 10 secteurs allant des infrastructures à l’environnement en passant par les mines, les télécommunications, l’énergie, etc. FNX-INNOV est d’ailleurs présente du début à la fin du cycle de ces projets. « Nous avons une présence régionale importante et une multitude de petits projets. Nous n’avons pas peur de nos ambitions », affirme Richard Hélie.

Et l’avenir ?

En plus de vouloir devenir carboneutre, FNX-INNOV s’investit dans ce qu’elle estime être l’avenir de l’ingénierie. La firme travaille en collaboration avec Hydro One, en Ontario, et d’autres clients privés sur des technologies de transfert d’énergie concernant des panneaux solaires. L’intelligence artificielle et son effet potentiel sur la fluidité de la circulation sont aussi dans le viseur de l’entreprise. « L’intelligence artificielle, c’est l’avenir. D’ailleurs, on s’en sert déjà sur l’autoroute Bonaventure à Montréal. Elle est intégrée aux feux de circulation qui changent quand le trafic est trop dense afin d’éviter des accidents », raconte Daniel Laganière.

Après le Québec et le Canada, FNX-INNOV ne ferme pas la porte au marché international. « Nous irons par occasion, certes, mais on s’assurera aussi que nos gens développent leur expertise. Si un projet de barrage à l’étranger se présente, nous allons mettre nos énergies pour y participer afin de garder dans notre équipe nos ressources de qualité. Il faut dire que l’international est quelque chose de très attirant pour plusieurs de nos employés », estime Richard Hélie.