Dès que Marius Fauteux entre dans un hôpital, il se sent bien. Les murs beiges, les patients en attente de solutions et le personnel débordé, c’est son élément. Motivé par le défi de multiplier les liens entre l’humain et la haute technologie, il étudie d’ailleurs à l’École de technologie supérieure (ETS) en génie électrique, concentration santé. Portrait.

Diplômé d’une technique en électronique industrielle de l’Institut Teccart, l’étudiant de 24 ans a senti le besoin d’aller plus loin. « J’ai choisi d’étudier à l’ETS pour obtenir une base très pratique en électronique, un domaine qui me passionne toujours, et pour me spécialiser en santé », explique-t-il.

Cet intérêt pour la santé est venu quelques années après qu’il est tombé amoureux de la science.

J’ai toujours eu soif de comprendre comment les choses fonctionnent. Plus jeune, je démontais tout sur mon passage.

Marius Fauteux

« Ça devait être terrible pour mes parents d’être confrontés à toutes les choses que je démontais sans être capable de les remonter », poursuit-il.

Quand il a eu vent des liens nombreux entre la technologie et la santé, une lumière s’est allumée dans son esprit. « Comme je ne peux pas démonter un humain, ça me donne un défi intéressant pour faire avancer les choses. »

Marius Fauteux ne semble pas doué pour faire du surplace. Membre du comité stratégique voué à la mise à jour de la concentration en technologies de la santé à l’ETS, du baccalauréat au doctorat, il s’est également impliqué dans les conseils d’administration de l’école et de l’association étudiante.

Sans oublier son rôle de leader au sein de SynapsETS. « C’est le seul club de l’école axé sur la biomédecine et la biotechnologie en recherche et développement. On se concentre surtout sur les prothèses, les interfaces cerveau-machine et tout ce qui est électrique avec le corps humain. »

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Marius Fauteux

En parallèle de ses études, il travaille comme assistant de recherche auprès d’une doctorante sur un projet de simulateur électromécanique des mouvements du genou. « Quand une personne vient faire un examen, on lui place des capteurs sur le tibia et le fémur, mais ils ne sont pas tout à fait précis, dit-il. Avec le simulateur externe, on veut placer les mêmes capteurs, comprendre quand et pourquoi le simulateur perd sa précision et comment l’améliorer. »

Ayant comme objectif de terminer son baccalauréat en 2023, il envisage de poursuivre ses études à la maîtrise en électrophysiologie. Un domaine qui étudie principalement ce qu’on peut capter du corps humain.

Puis, il continuera peut-être au doctorat, avant de vouer sa vie à la recherche et à l’enseignement.

Je dis souvent à la blague que j’aimerais finir avec une calvitie, en bermudas bruns, des bas dans mes sandales et vivre dans une université. C’est un peu le rêve !

Marius Fauteux

Au Québec ou ailleurs ? Il n’a pas encore la réponse. « J’aimerais ouvrir mes horizons pour continuer mes études à la maîtrise ou au doctorat dans un autre pays pour revenir ensuite. Mais j’ignore à quel endroit. »