Votre entreprise est bien lancée, mais vous avez besoin d’un coup de pouce pour la propulser vers son plein potentiel. Faire partie d’un accélérateur peut s’avérer la solution pour mieux avancer dans les prochaines étapes de votre plan d’affaires.

Qu’est-ce qu’un accélérateur ?

Il s’agit d’une structure d’accompagnement des entreprises par différentes méthodes, par des spécialistes, dans le but de les faire entrer dans une phase de développement ou de croissance. Généralement, les accélérateurs fonctionnent sous forme de cohortes qui suivent un programme d’une durée prédéterminée. « Traditionnellement, ils peuvent servir à stimuler la commercialisation, le développement des affaires et les ventes pour accélérer la croissance de l’entreprise », dit Richard Chénier, directeur général de Centech.

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Richard Chénier, directeur général de Centech

Quelle est la différence entre un incubateur et un accélérateur ?

« L’incubateur est la porte d’entrée de ceux qui ont une idée et veulent la transformer en un projet. Ce sont des programmes assez longs, qui peuvent durer jusqu’à trois ans, et sont souvent associés à une présence physique sur place », explique Florence Gauthier, gestionnaire de programmes d’accompagnement à L’Esplanade. « Pour entrer dans un accélérateur, il faut déjà être dans une phase de développement, par exemple la validation, la commercialisation ou la croissance, et c’est plus court, soit de trois à huit mois, avec pour objectif d’accélérer l’entreprise. »

À qui s’adressent les accélérateurs ?

« Pour faire partie d’une cohorte, il faut déjà avoir une équipe, être des experts de la problématique sur laquelle on veut travailler, et avoir commencé à travailler sur un prototype ou une solution », dit Florence Gauthier.

Quels sont les avantages ?

« Les entreprises qui intègrent un accélérateur gagnent du temps, car elles travaillent à mieux prioriser les actions qui vont avoir un impact sur leur développement. Le point de vue externe des spécialistes aide les entrepreneurs à mettre leur énergie au bon endroit », dit Florence Gauthier.

« Le taux de survie des entreprises qui ont été accompagnées par des équipes est supérieur, dit Solenne Savoia, gestionnaire de programme à L’Esplanade. C’est important d’avoir un cadre et des outils, et d’être accompagné permet d’éviter des erreurs. Chez nous, on a un taux de survie de 95 %. »

Sont-ils ouverts à n’importe quel type d’entreprise ?

À Montréal, la plupart des accélérateurs ont des missions précises et s’adressent aux entreprises d’un ou de quelques secteurs d’activité. Par exemple, L’Esplanade accompagne des organisations qui ont un impact social et environnemental dans les secteurs prioritaires de l’environnement et des changements climatiques, de la santé et des systèmes alimentaires. Au Centech, on vise le manufacturier innovant, le transport logistique, l’énergie et l’environnement, les télécommunications et les dispositifs médicaux. Toutefois, en région, les accélérateurs sont plus généralistes parce que le bassin d’entrepreneurs est plus faible.

L’accélérateur fournit-il des capitaux ?

Certains accélérateurs offrent des bourses et d’autres financements ponctuels, mais leur rôle consiste davantage à accompagner les entreprises pour obtenir du financement avec l’aide de leurs experts et analystes financiers. « On est connectés à tout l’écosystème de financement de l’innovation au Québec, dit Solenne Savoia. On nous envoie constamment des occasions de financement que l’on peut rediriger vers les projets concernés, et aussi les aider dans le dépôt de leurs demandes. »

Des critères pour être admis par un accélérateur ?

« Le premier critère est l’équipe d’entrepreneurs, dit Richard Chénier. Sont-ils dévoués au projet ? Sont-ils en mesure d’exécuter leur plan de match ? En technologie, on regarde aussi le potentiel d’exportation du produit, s’il répond vraiment à un besoin et si on pense qu’il aura une traction sur le marché. »

« L’aspect innovant et le potentiel de croissance sont importants, dit Solenne Savoia. L’expertise des équipes aussi, mais un autre point important, c’est une capacité de ces entrepreneurs à être accompagnés en étant à l’écoute, et ouverts aux conseils qu’on leur donne. »