Après plus de sept ans de réflexion, l’UQAM a lancé cet automne un tout nouveau programme de DESS en sciences de la vie et biopharmaceutiques. Cette formation de deuxième cycle est axée sur la bioéthique, la fabrication des médicaments, la commercialisation, la réglementation, les études cliniques, la gestion et le traitement de données de pointe. Survol.

Puisque la création du programme a été confirmée tard à l’hiver 2022, seuls quatre étudiants ont commencé la session cet automne. « Davantage d’étudiants étaient inscrits, mais les délais d’obtention des visas d’études ont causé des problèmes et plusieurs d’entre eux ont choisi de reporter leurs études à l’hiver 2023, explique Marc Lussier, directeur du programme. Ultimement, on aimerait avoir 25 étudiants par année, voire plus. »

PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Marc Lussier, directeur du programme de DESS en sciences de la vie et biopharmaceutiques

L’établissement souhaite attirer les inscriptions en mettant de l’avant la possibilité de mieux se positionner sur le marché du travail. « Plusieurs entreprises de la région métropolitaine, regroupées sous le nom de Montréal In Vivo, ont entrepris des discussions sur les axes à développer pour améliorer leur positionnement avec certains professeurs de l’UQAM, dont Benoit Barbeau, résume le directeur. Il est revenu vers nous pour savoir ce qu’on pouvait faire pour répondre aux besoins de l’industrie. »

Au menu : cours portant entre autres sur le traitement de données biologiques, les ressources humaines, l’éthique, le développement de médicaments et les big data.

Une partie du cursus permet une certaine souplesse, afin que chaque étudiant choisisse une voie orientée vers la chimie thérapeutique ou la génomique, par exemple.

Marc Lussier, directeur du programme de DESS en sciences de la vie et biopharmaceutiques

Tout est mis en place pour leur permettre de mieux percer l’industrie ou d’atteindre des postes difficiles d’accès. Le programme s’adresse à des bacheliers de multiples horizons (chimie, biologie, biochimie, génie biomédical, immunologie, physiologie, biologie médicale, sciences de la vie, sciences biologiques, etc.). Ainsi qu’aux personnes déjà présentes sur le marché du travail.

« On recherche des personnes avec des parcours très variés pour leur donner des outils supplémentaires et bonifier ce qu’ils pourront offrir en entreprise. »

Deux chemins s’offrent aux étudiants intéressés par les 30 crédits offerts au DESS en sciences de la vie et biopharmaceutiques : un trajet d’un an à temps plein avec deux sessions consécutives ou un cheminement à temps partiel sur une période de deux ans dans un monde idéal.

« On veut leur offrir un peu de flexibilité, car on comprend que certains étudiants ont une famille, souligne Marc Lussier. La pandémie nous a appris à nous ajuster un peu plus qu’avant. Néanmoins, on leur conseille de suivre au moins trois cours par session, afin de respecter la séquence de cours permettant d’avoir les acquis nécessaires pour comprendre la suite. »

Les deux options sont suivies d’un stage rémunéré de 12 semaines en entreprise, à raison de 35 heures par semaine. « Tout le processus va mener nos étudiants à faire leurs premiers pas en entreprise ou à avoir une expérience significative qui leur permettra potentiellement d’y rester par la suite. »