Est-ce seulement la grosseur du portefeuille qui détermine qu’il est temps qu’on se tourne vers la gestion privée de son patrimoine ? Que doit-on savoir pour déterminer si c’est pour soi ou pas ? Incursion dans cet univers méconnu avec Mario Caron, vice-président associé chez Banque Nationale Gestion privée 1859, et son client, Louis St-Laurent, chef de la direction de Master, un distributeur en chauffage, climatisation, qualité de l’air et géothermie.

« Moi, je ne suis pas très bon en planification financière : je suis un entrepreneur, affirme Louis St-Laurent. La journée où j’ai vendu une partie de mon entreprise, j’étais chez le notaire et j’ai appelé Mario [Caron] pour lui dire que j’étais sur le point d’avoir une grosse somme d’argent et que je n’avais pas du tout pensé à ce que j’allais faire avec. Il m’a aidé à planifier tout ça. »

« Nous avons plusieurs clients qui sont des entrepreneurs passionnés de leur travail et qui s’intéressent peu ou pas à leurs finances personnelles et ils n’ont pas de temps pour ça, non plus, renchérit Mario Caron. Notre rôle, c’est de les accompagner, de faire tout ce que nous pouvons pour leur simplifier la vie. »

La gestion privée, ce n’est pas non plus qu’une question d’investissement. C’est vraiment une solution globale. Dernièrement, d’ailleurs, Louis St-Laurent était au Mexique où il est arrivé un malheur à sa carte de crédit. « Vingt-quatre heures après, j’en avais une nouvelle, raconte-t-il. Je reçois vraiment des services personnalisés hors pair. »

Mais parfois, la gestion privée vient combler des besoins plus complexes.

Il a fallu que je fasse un testament et c’était un peu compliqué, alors on m’a guidé, on m’a soutenu de différentes façons. Ce qui est bien, c’est qu’on fait toujours affaire avec la même équipe chez Gestion privée, alors elle me connaît. J’appelle si j’ai besoin et il y a toujours quelqu’un qui me sauve. C’est comme une bouée !

Louis St-Laurent, chef de la direction de Master

Des situations complexes

Pour Mario Caron, ce n’est pas que la grosseur du portefeuille qui détermine si quelqu’un devrait aller vers la gestion privée. « C’est plutôt une question de complexité des besoins, précise-t-il. Généralement, il y a un élément déclencheur comme l’arrivée d’un héritage ou la vente d’une entreprise qui fait en sorte que soudainement, la personne voit le portrait de ses finances personnelles changer et se retrouve avec des besoins complexes qui nécessitent différents services offerts en gestion privée. »

Pour Louis St-Laurent, le cheminement s’est fait naturellement. Il était client de la Banque Nationale depuis le milieu des années 1980 et son entreprise aussi. « J’ai acheté d’abord les parts du fondateur de l’entreprise qui était actionnaire minoritaire, puis j’ai racheté les autres actionnaires et au bout d’une dizaine d’années, lorsque j’avais fini de payer tout le monde, j’ai commencé à faire de l’argent, raconte-t-il. À un moment donné, il a fallu que je me structure. L’équipe de Mario a réalisé une planification financière et a su évoluer avec mes besoins. »

Pour arriver à de tels résultats, il faut bien sûr que le client prenne le temps au début d’ouvrir ses livres et d’avoir une bonne discussion avec l’équipe qui gérera son patrimoine.

« Lorsqu’on va voir un médecin, il faut faire un bilan de santé et une prise de sang pour avoir un diagnostic, illustre Mario Caron. Chez nous, il faut faire une bonne analyse de la situation financière du client et de sa famille avant de faire un plan. Cela représente du travail pour le client, mais après, nous nous occupons de ses finances de A à Z. Et il n’y a pas de recette à suivre. Tout dépend des besoins de chaque famille. »