Signe que les besoins sont grands sur le marché, les programmes universitaires en cybersécurité se multiplient dans la province. Programmes de formation courts ou longs, au premier cycle ou aux cycles supérieurs : ce ne sont pas les choix qui manquent. Voici quelques exemples de formations créditées.

Trois nouveaux certificats qui mènent à un baccalauréat

Depuis l’automne, Polytechnique Montréal propose trois nouveaux certificats en cybersécurité. L’école offrait auparavant le programme Cybersécurité des réseaux informatiques, mais pour suivre l’évolution rapide des besoins, il a été scindé en deux nouveaux certificats, soit Analyse et cybersécurité opérationnelle et Architecture et gestion de la cybersécurité. On y ajoute le nouveau certificat internet industriel des objets. Cette discipline révolutionne la façon dont les entreprises colligent et partagent leurs données et ouvre la porte à plusieurs possibilités d’exploitations industrielles. Ces trois nouveaux programmes s’adressent aux gens qui ont des compétences en informatique ou qui souhaitent s’initier au domaine. Ils sont offerts en ligne, de soir ou de façon asynchrone pour faciliter la conciliation travail-famille, et ainsi tenter de former plus de gens, y compris des femmes, dans le domaine. Ces certificats s’ajoutent à celui en cybersécurité (offert en français et en anglais), ainsi qu’à celui en cyberfraude. En réussissant trois certificats de 30 crédits, les étudiants peuvent obtenir un baccalauréat par cumul avec appellation en cybersécurité.

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Programme court de deuxième cycle

PHOTO FOURNIE PAR UNIVERSITÉ DU QUÉBEC EN OUTAOUAIS

L’entrée principale du campus de l’Université du Québec en Outaouais

Un programme court de deuxième cycle en cybersécurité est offert à l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Il amène les étudiants à se pencher sur les enjeux, les besoins et les solutions techniques en sécurité des réseaux et systèmes informatiques pour mieux les utiliser dans leur environnement de travail. Le programme est offert en présentiel à Gatineau, à temps partiel. Pour être admis, il faut être titulaire d’un baccalauréat en informatique, en génie informatique ou électrique, ou dans un domaine connexe comme les mathématiques. Il est aussi possible d’être admis grâce à une expérience de travail pertinente. Puisque les besoins dans le domaine de la cybersécurité sont en grande croissance, l’UQO prévoit aussi enrichir prochainement son offre de programmes avec un baccalauréat et une maîtrise. Déjà, avec le Centre énergie matériaux télécommunications de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), l’UQO a lancé une Unité mixte de recherche (UMR) sur la cybersécurité grâce à un financement initial du gouvernement du Québec de trois millions de dollars.

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DESS et école d’été

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

L’Université de Sherbrooke

Un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en sécurité informatique a été créé à l’Université de Sherbrooke (UdeS). Il est offert à distance, à temps partiel. Les étudiants y apprennent à concevoir, à mettre en œuvre et à documenter une stratégie efficace pour protéger et défendre les surfaces d’attaque en respectant un budget. On leur montre aussi à critiquer une stratégie en place pour corriger ses faiblesses. En plus d’aborder la prévention, la formation a un volet réaction. Les étudiants y apprennent comment détecter les signes d’une intrusion, mesurer son ampleur et en déterminer la cause. Ils apprennent aussi à réaliser et à exécuter un plan d’intervention en cas d’incident pour trouver le meilleur compromis entre la minimisation des dommages et l’interruption des activités. Ces deux volets peuvent être suivis séparément dans deux microprogrammes. L’UdeS organise également une école d’été en cybersécurité de trois crédits, avec experts et cas d’entreprises, qui s’adresse à tous les étudiants et aux professionnels sur le marché du travail de tous les domaines.

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