La vaccination aura peut-être sauvé le Centre des congrès de Lévis. Non seulement parce qu’elle permettra plus tard une reprise complète des affaires, mais aussi parce que, entre-temps, le centre a converti son rez-de-chaussée en une immense salle de vaccination pour accélérer le processus.

Et ce sera bientôt mission accomplie. On prévoit qu’à la fin du mois, cette gigantesque opération sera en grande partie terminée et que le centre pourra reprendre une vie normale. Enfin… plus normale.

Mais quel sera ce retour ? demande le directeur général Karl Gagné. « Le secteur des réunions et congrès doit faire face depuis le début de la pandémie à des contraintes plus serrées que la majorité des autres secteurs », dit-il. « L’industrie a été un peu oubliée par les gens du gouvernement », ajoute-t-il.

Les perspectives de l’industrie dans la région dépendent des décisions que le gouvernement annoncera quant à la levée en tout ou en partie des restrictions.

L’industrie a besoin de s’appuyer sur des balises claires.

Karl Gagné, directeur général du Centre des congrès de Lévis

Au Centre des congrès de Lévis, on est prêt pour la reprise. « Notre livre de réservations est complet pour la période des Fêtes », dit Andrée Gilbert, directrice ventes et marketing. « Peu de nos clients annulent pour l’instant, mais ils aimeraient bien, comme nous, avoir des balises claires sur la façon dont nous pourrons opérer à ce moment-là », ajoute-t-elle.

Après la vaccination

La Chambre de commerce et d’industrie Nouvelle-Beauce prévoit de tenir le 16 octobre son gala des gens d’affaires Perséides 2021. Bien qu’elle ait bon espoir que le gala se déroulera à la date prévue, Nancy Labbé, directrice générale, doit composer avec certaines inconnues.

Parmi celles-ci, notons surtout le fait que le Centre Caztel à Sainte-Marie, où se tiendront les Perséides, a été transformé le 19 mai en centre de vaccination contre la COVID-19. Il prend la relève du CLSC. Le nouvel endroit, beaucoup plus grand, permet d’accélérer la vaccination pour tous les résidants de la Nouvelle-Beauce.

On prévoit que la vaccination devrait être achevée d’ici la fin du mois de septembre, mais l’expérience des derniers mois démontre qu’en gestion de pandémie, les plans peuvent changer rapidement.

Après un an et demi d’arrêt à peu près complet, un évènement tel que les Perséides serait plus que bienvenu dans la région, ne peut que penser Nancy Labbé.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRECHETTE, LAPRESSE

Nancy Labbé, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie Nouvelle-Beauce

On prévoyait d’accueillir 450 personnes à l’évènement, mais en fonction des règles sanitaires actuelles, il faudra se limiter à 250 invités qui devront présenter un passeport vaccinal.

Nancy Labbé, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie Nouvelle-Beauce

L’assistance limitée causera une perte de revenus de 20 000 $, estime Mme Labbé. Mais qu’à cela ne tienne, ce sera déjà une grande bouffée d’air, selon elle. « Les gens ont besoin de se voir, ils n’en peuvent plus du virtuel, ils ont besoin de présentiel », dit-elle.

On vit sensiblement la même situation à l’hôtel Georgesville, un important centre de congrès de la région situé à Saint-Georges, qui est devenu lui aussi un important centre de vaccination. Équipé de 12 salles de réunion, dont l’une peut accueillir jusqu’à 600 personnes, l’endroit attend impatiemment le retour de conditions normales qui permettra la reprise de ses activités habituelles, bien qu’on soit conscient qu’il faudra peut-être attendre en 2022.