Les établissements contactés dans les environs de Sherbrooke sont unanimes : ils ont fait des pieds et des mains pour être flexibles avec leur clientèle. Ils n’ont qu’un seul désir, revoir le plus rapidement possible la clientèle d’affaires. En attendant, les mots d’ordre sont innovation et sécurité.

Nouveau pavillon au Zoo de Granby

En novembre 2019, le Zoo de Granby inaugure son tout nouveau « pavillon corporatif », construit au coût de 4,4 millions. Quatre mois plus tard, la pandémie frappe, et depuis, le lieu attend le retour des réunions. « Nous disposons de 13 salles sur le site et tout a été pensé pour que ce soit le plus festif possible. On a une formule BBQ à volonté, l’accès au parc aquatique, l’ouverture exclusive en soirée, des activités spéciales, l’accès à certaines coulisses du zoo, etc. », explique Mathieu Carignan, représentant des affaires et évènements pour le Zoo. Reconnu pour être une destination familiale, le zoo connaissait un engouement pour son secteur d’affaires avant la crise sanitaire. L’espoir d’un retour à la normale cet automne est grand, l’agenda compte d’ailleurs de nombreux reports d’évènements. « La pandémie a fait mal à notre OBNL et maintenant, le manque de main-d’œuvre n’arrange pas les choses. Par chance, nous avions une bonne santé financière », affirme Mathieu Carignan.

Hôtel Castel, une année sous le signe de l’adaptation

Centre de congrès de 16 salles et 136 chambres, l’Hôtel Castel de Granby a vu sa raison d’être passablement perturbée avec la pandémie. Misant sur son sens de l’adaptation, l’endroit est devenu durant quelques mois un centre de vaccination accueillant des centaines de personnes par jour. La mise sur pied de soupers-spectacles avec des artistes de renom a aussi été une bouffée d’air frais. L’automne annonce encore la tenue d’évènements hybrides. Le téléphone sonne de nouveau, mais la prudence est encore de mise. « Près de 50 % des appels que nous recevons, ce sont des gens qui prennent des informations, l’autre moitié, ce sont des optimistes qui réservent. Malgré tout, nous ne sommes pas à 50 % des réservations de notre calendrier pré-COVID », estime Marie-Joëlle Boudreau, directrice ventes et marketing.

Nouveau marché pour le Château Bromont

Des évènements reportés deux, trois… même quatre fois, l’interdiction des buffets, la création d’un studio pour les activités hybrides, des règles sanitaires changeantes… la dernière année n’a pas été de tout repos au Château Bromont. Par chance, le téléphone sonne de nouveau pour de plus petites réunions comme des fêtes de retraite, des séances de conseil d’administration, des planifications stratégiques, etc. Une reprise tranquille, mais qui donne l’espoir d’un retour à la normale pour 2022, peut-être 2023. Ce qui a permis à l’établissement de ne pas perdre son expertise, c’est la présence des tournages cinématographiques. En quelques mois, l’endroit a accueilli une dizaine d’entre eux. « C’est le bouche-à-oreille qui a fait son œuvre et souvent, c’était du dernière minute. Cela nous a au moins donné une base », indique Caroline Synott, directrice des ventes de groupe.

Spa Eastman, des réunions sans stress

Nature, massages, bains nordiques, yoga, étirements, formations et réunions. Un combo qui n’a rien de surprenant au Spa Eastman, habitué des petites réunions. Lorsque la pandémie a frappé, Jocelyna Dubuc a eu l’idée d’élargir son offre aux télétravailleurs. « On prône plus la déconnexion de l’internet, mais avec la crise, nous avons vu ressurgir un besoin de tranquillité pour un bon nombre de travailleurs. Plusieurs personnes étaient à bout de nerfs et on s’est mis à leur proposer des services aux chambres et des endroits reposants pour se concentrer. » La formule a connu un véritable engouement, au point où elle devrait être maintenue. Le cadre enchanteur du lieu n’est sûrement pas étranger à ce succès. Situé dans les Cantons-de-l’Est, avec une vue sur le mont Orford, le Spa Eastman compte 44 chambres réparties dans sept pavillons sur un domaine de 323 acres parsemé de jardins et de 15 km de sentiers.