Ouf… se disait-on il y a un mois ou deux. Mais en même temps, on nous parlait déjà d’une deuxième vague de COVID-19. Nous y sommes aujourd’hui et elle s’annonce pire que la précédente. Comment affronter cette deuxième vague, surtout si vous êtes retraité ou tout près de le devenir ? Des experts suggèrent quatre ingrédients pour affronter cette période troublée.

1. Avoir confiance en l’avenir

La chose peut paraître un peu étrange compte tenu de la période que nous traversons. Mais une attitude optimiste envers l’avenir vous aidera à profiter des bons rendements qui pourront être accessibles aux investisseurs au cours des prochaines années, explique Jean Duguay, chef des placements chez Groupe Eterna. « Sans cette confiance en l’avenir, il vous sera difficile de découvrir et de profiter des bonnes occasions qui se présenteront », dit-il. Si la peur vous guide, vous n’oserez pas vous adapter aux changements que vous devrez apporter à votre portefeuille pour qu’il produise les rendements que vous espériez avant que la pandémie ne déferle, selon l’expert.

2. Affronter la situation sans tarder

Les Bourses ont récupéré la plus grande partie des pertes subies en février et mars lorsque la pandémie est devenue une réalité. Mais qu’en sera-t-il demain ? La probabilité est forte que l’incertitude demeure grande et que la volatilité des marchés ne soit pas près de disparaître. Il faut affronter la question le plus tôt possible, explique Pierre-Éric Lebel, planificateur financier à la Banque Nationale. « Il vous faut un plan stratégique », dit-il. Les taux d’intérêt sont trop bas, ils ne vous aideront pas. Serez-vous capable de supporter une plus grande volatilité boursière ? Plus que jamais, vous devez bien évaluer votre tolérance au risque et établir votre budget en conséquence, estime le planificateur.

3. Prévoir les décaissements

Pour ceux dont le revenu à la retraite provient en tout ou en partie de l’épargne accumulée dans un REER, un CELI ou toute autre forme de plan d’épargne, il faut voir si le plan de décaissement que vous aviez établi tient encore la route, explique Pierre-Éric Lebel. D’abord, en aurez-vous assez étant donné que les rendements anticipés sur vos placements risquent d’être moins élevés ? Si la réponse est non, vous devrez trouver une façon de réduire les sommes à décaisser. Assurez-vous également que votre portefeuille soit bien diversifié, pour ne pas avoir à vendre des titres qui auront baissé pour effectuer vos retraits, explique M. Lebel.

4. S’il le faut, reporter les rentes gouvernementales

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, affirmait il y a quelques semaines que les taux d’intérêt pourraient très bien ne pas remonter avant 2023. Et le gouverneur de la Banque du Canada ne l’a pas contredit. Donc pas de bons rendements avec les obligations pendant au moins quelques années. Serez-vous prêt à prendre plus de risque pour compenser ces rendements perdus ? Si vous n’êtes pas prêt à le faire, une des solutions sera de retarder l’encaissement de vos prestations gouvernementales comme le RRQ afin de les bonifier, suggère F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Avoirs de Mercer Canada.