Frappé de plein fouet par la pandémie, comme l’ensemble de l’industrie évènementielle, Îlot 84, qui se trouve derrière les projets Aire commune, Nouvelle Vague et Green haüs, a dû se réinventer. La solution ? L’élaboration d’une gamme de produits adaptés pour le travail à l’extérieur.

Depuis quelques années, Aire commune, Nouvelle Vague et Green haüs étaient des espaces de travail, de réseautage et d’évènements en plein air érigés dans différents quartiers que les Montréalais pouvaient fréquenter gratuitement lors de la saison estivale. L’interdiction des grands rassemblements décrétée par le gouvernement Legault au printemps a fait en sorte que les dirigeants de l’organisme à but non lucratif ont dû se retrousser les manches rapidement pour survivre à la crise.

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Philippe Pelletier, un des cinq copropriétaires d’Îlot 84, et son chien Moogly

Avec un modèle d’affaires basé sur des revenus autonomes à 60 %, des commandites à 20 % et des subventions à 20 %, le défi était de taille. « Notre modèle d’affaires reposait principalement sur les rassemblements, explique Philippe Pelletier, un des cinq copropriétaires d’Îlot 84. On s’est remis en mode start-up pour repenser comment on pouvait faire vivre l’expérience de notre projet dans le contexte actuel. Tous les membres de l’équipe se sont retrouvés en télétravail.

Il commençait à faire beau et nous voulions travailler dehors. Sur notre balcon, on était tous mal amanchés. C’est là que nous avons eu l’idée de créer une tablette de travail pour les balcons et d’autres produits connexes pour s’activer professionnellement à l’extérieur de façon confortable.

Philippe Pelletier

C’est ainsi qu’est née la collection d’accessoires de bureau extérieur Amour d’été. La collection est constituée, entre autres, d’une tablette, d’un support à ordinateur et à téléphone, pour faciliter le télétravail de son balcon. Des objets design conçus 100 % au Québec, dont l’installation ne nécessite pas d’outils et qui résistent, selon l’entreprise, aux intempéries.

Projet-pilote automnal

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Une petite cabane en bois, chauffée et éclairée, a été construite au coin des rues De Castelnau et De Gaspé.

Malgré la pandémie qui se prolonge, les cinq cofondateurs n’ont pas lâché prise et poursuivent leur objectif d’amener les professionnels à travailler dans des lieux extérieurs et inusités. Le télétravail devenant davantage une norme plutôt qu’une simple tendance, ils ont créé Cabine de Castelnau, un espace de travail extérieur situé au coin des rues De Castelnau et De Gaspé. Il s’agit de petites cabanes en bois, chauffées et éclairées, construites et pensées afin de respecter les règles de distanciation physique.

Les professionnels désirant s’y installer pour travailler ont accès à de l’électricité et un réseau WiFi. Le nouveau modèle d’affaires repose plutôt sur la commandite, la publicité et les investissements publics. Il est possible de fréquenter l’espace de travail partagé jusqu’au 18 octobre.