La Société de transport de Laval (STL) aura électrifié son parc d’autobus en 2040. D’ici là, elle continue à innover, participe activement à la résolution des problèmes de congestion routière et prévoit augmenter de 30 % l'achalandage sur son réseau. Quatre mots pour expliquer les (grandes) ambitions de la STL.

Électrification

La STL investira 200 millions entre 2021 et 2024 afin de construire de nouveaux garages pour ses autobus électriques. À l'automne 2020, 10 nouveaux autobus électriques desserviront l’un des 49 circuits de transports en commun à Laval. L’un de ces autobus urbains de 12 mètres fait l’objet de tests depuis l’été dernier. À terme, la STL souhaite électrifier l’ensemble de son parc de 325 autobus, dont près de la moitié est actuellement composée de véhicules hybrides. « Électrifier une flotte ne consiste pas uniquement à acheter des véhicules électriques, explique Guy Picard, PDG de la STL. Il faut aussi un endroit pour les entretenir et, surtout, les recharger. »

Congestion

À la suite d’un forum sur la mobilité réunissant 19 maires de Laval et des Basses-Laurentides en 2018, la STL a ciblé des secteurs où elle pourrait aider à solutionner les problèmes de congestion routière. La mise en place de voies réservées sur les grands axes autoroutiers (les autoroutes 13, 15 et 19, mais aussi 440 et 640) est actuellement à l’étude. Mais le prolongement à la fois de la ligne orange du métro et du REM actuellement en construction est également au programme. En 2021, dans certains corridors autour de Montréal, le nombre d’heures perdues derrière un volant représentera un manque à gagner de 1,5 milliard de dollars, selon Guy Picard, de la STL.

Innovation

Laval a été la première ville en Amérique du Nord à posséder un autobus électrique urbain de 12 mètres. Ces dernières années, elle a créé une application permettant aux usagers de géolocaliser en temps réel l’autobus qu’ils attendent. La STL a aussi mis en place un système de feux intelligents qui donne priorité au passage des autobus. Et maintenant, elle s’applique à implanter un système de paiement par carte de crédit dans tous ses véhicules. « Bien souvent, c’est la complexité de l’opération qui freine les gens à prendre l’autobus. Puisque tout le monde a une carte de crédit, ça facilite les choses », soutient Guy Picard.

Achalandage

La STL prévoit augmenter de 30 % l'achalandage sur son réseau. Actuellement, la société enregistre 19 millions de déplacements annuellement. Pour y parvenir, elle prévoit continuer à améliorer son service durant les heures de pointe, mais aussi en dehors de celles-ci. La société augmentera le nombre d’autobus et leur fréquence durant les week-ends et en semaine. La STL souhaite aussi revoir son mode de financement, en demandant, entre autres, aux automobilistes de payer leur juste part. En marge de la construction du REM, des liens (la ligne de Deux-Montagnes) seront momentanément fermés, ce qui entraînera une augmentation marquée du nombre d’usagers sur le territoire lavallois.