Les analystes d'entreprises cotées en Bourse sont régis par deux types de normes ou règlements.

Au chapitre professionnel, la plupart des analystes boursiers détiennent un titre homologué en comptabilité ou en analyse financière qu'ils ont obtenu après avoir eu des diplômes universitaires en administration et finances.

Cette formation universitaire s'élève souvent jusqu'à la maîtrise en administration des affaires (MBA).

Mais le titre professionnel le plus recherché parmi les analystes boursiers est celui de CFA (certified financial analyst). Ce titre est régi par une organisation internationale, le CFA Institute, qui comprend 120 000 professionnels et un millier de firmes financières dans 140 pays.

Le titre de CFA s'obtient en quelques étapes de formation suivies d'examens rigoureux. Ses titulaires adhèrent ensuite à un code de bonne pratique professionnelle dans l'intérêt de leurs clients-investisseurs.

Par exemple, il y a beaucoup de débats ces temps-ci dans les rangs des CFA, des comptables agrées et des régulateurs boursiers à propos de l'usage croissant - abusif, selon certains - des « résultats ajustés » dans les communications financières d'entreprises cotées en Bourse.

RÉGLEMENTATION

Au chapitre réglementaire, comme les intervenants des marchés boursiers, les analystes sont assujettis aux lois et règlements administrés par les gendarmes des marchés dans leur juridiction.

Il s'agit notamment de l'Autorité des marchés financiers (AMF) au Québec et de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO), ainsi que de l'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM).

Les régulateurs ont à l'oeil surtout les risques de délits d'initié (usage ou transmission d'informations privilégiées) et de conflits d'intérêt entre les analystes, les firmes qui les emploient et leurs clients.

C'est pourquoi, dans leurs notes ou rapports à leurs clients, les analystes doivent divulguer l'existence de relations d'affaires de la firme qui les emploient avec les entreprises mentionnées dans ces rapports.

Ils doivent aussi s'abstenir de publier des commentaires ou recommandations sur ces entreprises lors d'un événement majeur - transaction, émission d'actions, etc. - dans lequel leur employeur est impliqué directement comme fournisseur de services financiers.

« C'est important non seulement à des fins de conformité réglementaire, mais aussi pour établir et préserver la crédibilité et la bonne réputation professionnelle des analystes », explique Dvai Ghose, directeur de la recherche et du développement des affaires chez Canaccord Genuity.