Grâce à l'esprit visionnaire et à la persévérance de Denyse Blanchet, le Collège Montmorency a multiplié les partenariats stratégiques.

Après six années passées à la tête du Collège Montmorency, à Laval, Denyse Blanchet a décidé de tirer sa révérence, le 9 août dernier. Met-elle un terme à près de 40 ans de carrière dans le milieu de l'éducation? Pas si vite. Un poste de gestionnaire dans un organisme public est dans les cartons. «Il est cependant trop tôt pour en parler, car les discussions sont encore en cours», précise Mme Blanchet, âgée de 59 ans.

Une chose est sûre, l'ancienne directrice générale poursuivra la mission qu'elle s'est toujours donnée: accompagner les individus dans ce qu'ils vivent. C'était le désir qui l'animait au début de sa carrière, lorsqu'elle donnait des cours de techniques infirmières. «On apprenait aux étudiantes des plans d'intervention et des méthodes à appliquer sur le marché du travail, mais les employeurs jugeaient cela trop compliqué, se rappelle-t-elle. Je croyais dans ces façons de faire et je voulais les implanter. C'est pourquoi je me suis orientée vers la gestion dans le secteur de la santé.»

Après quelques années passées dans le réseau de la santé, Denyse Blanchet est retournée à l'éducation. Elle a entre autres occupé le poste de directrice des études et des affaires étudiantes au Cégep de la Gaspésie et des Îles. En 2003, elle a obtenu successivement les postes de directrice des études et de directrice générale du Collège Montmorency, qui accueille 6600 élèves.

Elle a piloté l'agrandissement et le réaménagement de l'établissement et mené à bien un ambitieux plan stratégique de cinq ans. Denyse Blanchet aura fait sa marque en multipliant les partenariats: l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec, la Ville de Laval, l'Université de Montréal, l'Université du Québec à Montréal, l'Institut national de recherche scientifique, pour ne nommer que ceux-là. Comme quoi, déclare-t-elle, le cégep est un «liant de société».

«Tous les 10 ans, quelqu'un veut fermer les cégeps, se désole-t-elle. Pourtant, ce sont des interlocuteurs qui sont capables de faire le pont entre les entreprises, les organismes communautaires, les universités, les chambres de commerce... C'est une reconnaissance difficile à gagner. Si je retourne un jour dans le réseau collégial, ce sera pour le démontrer encore une fois.»