Les grands projets métallurgiques restent sur la glace en attendant un contexte économique mondial plus favorable. Mais certains projets pourraient créer un environnement favorable.

De tous les grands projets en cours de préparation au Québec, c'est le projet DSO du groupe indien Tata Steel qui est le plus proche d'un démarrage, croit Anand Beejan, responsable du secteur minier chez Raymond Chabot Grant Thornton. L'hématite extraite au Labrador sera transformée en minerai de fer dans une usine proche de Schefferville, puis acheminée au port de Sept-Îles. Quelque 4,2 millions de tonnes par an seront ainsi expédiées aux usines sidérurgiques de Tata Steel en Europe.

Avec ce projet de plus de 600 millions, «Tata Steel fera partir la machine, annonce M. Beejan. Il suffit qu'un projet démarre, que les problèmes se règlent, et alors les autres suivront.»

Dans le cas du projet DSO, il reste à régler la capacité du port de Sept-Îles à recevoir et à expédier la production. Ces questions logistiques doivent être résolues entre producteurs de minerai, car «les coûts sont si importants qu'un seul projet ne peut pas les absorber», explique Nathalie Ladouceur, associée des services consultatifs transactionnels chez Ernst & Young. «Ils doivent tous travailler ensemble pour diminuer leurs coûts», ajoute M. Beejan. Cela explique pourquoi la porte sera ouverte aux projets suivants, une fois les problèmes de transport réglés.

Alouette en attente

Du côté de l'aluminium, seule l'expansion annoncée de l'Aluminerie Alouette est attendue dans les années à venir. Ce projet de 2 milliards de dollars avait été annoncé en octobre 2011, mais il ne s'est pas concrétisé, car la faiblesse du prix de l'aluminium ne permet pas de rentabiliser l'investissement. L'entente avec le gouvernement du Québec prévoit qu'«Alouette a jusqu'en 2019 pour commencer l'exploitation des premières cuves de la phase 3», indique Investissement Québec, un des actionnaires du consortium.