Les raffineries de Suncor et Valero achètent déjà du pétrole des États-Unis.

Par ailleurs, le pétrole canadien (provinces atlantiques et de l'Ouest) pèse peu dans la balance des importations québécoises. Les 10 millions de barils extraits du pays ne représentaient que 7,9% des arrivages totaux de pétrole brut au Québec, selon Statistique Canada.

Valero a déjà entrepris de hausser ses importations nord-américaines en misant sur le transport ferroviaire. Un investissement de 30 millions lui a permis d'adapter ses installations de Lévis.

«Si tout va bien, d'ici la fin de l'année, on va recevoir l'équivalent d'un convoi de 50 wagons par jour, donc autour de 30 000 barils par jour, explique Michel Martin, porte-parole québécois de Valero. Ça pourrait augmenter au cours de l'année 2014 à 50 000 ou 60 000 barils par jour.»

Pour augmenter sa part de pétrole canadien, l'entreprise mise surtout sur l'inversion éventuelle du flux du pipeline 9B d'Enbridge, qui relie Sarnia à Montréal. Une conduite capable de transporter l'équivalent de 30 0000 barils de pétrole par jour.

Si le projet va de l'avant, Valero a déjà tout prévu, jusqu'à l'achat de deux navires capables de transporter le pétrole depuis ses installations de Montréal jusqu'à Québec.