Dans votre entreprise, il y a cinq sectes. Certains vénèrent le système d'exploitation pour appareils mobiles Google Android. D'autres ne vivraient pas sans leur BlackBerry. Quelques-uns couchent avec leurs appareils Apple (iOS): iPad, iPhone, etc. Enfin, on trouve des fidèles du Windows Phone, desquels les sectateurs de Windows RT se sont récemment détachés.

Ça tombe mal parce que vous êtes à implanter une série d'applications logicielles d'affaires pour appareils mobiles. Ces applications existent pour chacun des systèmes d'exploitation mentionnés plus haut. Le hic, c'est que chaque version n'est compatible qu'avec un seul des cinq systèmes d'exploitation. Que faire?

Votre responsable des ressources humaines vous persuade qu'il ne sera pas possible d'imposer le même type d'appareil mobile à tout le monde. La mode, dit-elle, est au BYOD, ou Bring Your Own Device, où chaque employé travaille avec l'appareil de son choix. C'est ça, affirme-t-elle, ou certains s'en iront, surtout parmi les plus jeunes et les plus prometteurs.

Elle vous explique que vous pouvez soit acheter cinq licences pour les logiciels en question, soit vous procurer un superlogiciel qui traduit les applications et assure des communications faciles avec tous les types d'appareils. Ça s'appelle un logiciel de gestion de terminaux mobiles.

«Il y a actuellement une véritable explosion de ces superlogiciels polyglottes, constate Normand Cyr, président-directeur général de Mobile Maestria. Depuis deux ans, j'en ai recensé environ 200 nouveaux. Ça semble facile à implanter, les vendeurs vous assurent qu'ils hébergeront eux-mêmes les applications, selon l'approche en nuage.»

M. Cyr reconnaît les vertus des logiciels de gestion de terminaux mobiles. «Ils permettent de faire les mises à jour des logiciels d'affaires sur tous les appareils et à distance, de dépanner les utilisateurs aux prises avec un bogue, de vérifier les communications en temps réel, d'effacer les données en cas de perte ou de vol, etc.

«Mais attention! Si vous êtes à la tête d'une PME et que votre personnel TI est déjà débordé, aura-t-il le temps de gérer tout cela par surcroît? Si vos ressources TI sont limitées, il serait peut-être plus simple d'imposer un seul type de bidule à tout le monde. Et le bidule appartenant à l'entreprise et non à l'utilisateur, fini les conflits interminables pour savoir qui paie pour les réparations et les frais d'utilisation.»