À l'heure actuelle, 25 projets miniers sont au stade de mise en valeur ou du développement dans le Grand Nord. Dans l'attente de financement, plusieurs projets sont retardés alors que le prix des métaux baisse. «Les compagnies d'exploration n'arrivent pas à lever les fonds, souligne Alain Poirier, directeur de projets à l'Association de l'exploration minière du Québec. C'est excessivement difficile partout. Au Québec, le débat sur les redevances minières et la réforme de la Loi sur les mines contribuent au climat d'insécurité et d'instabilité qui freine les investisseurs.»
Cinq projets à surveiller
Nickel
Xstrata Nickel Mine Raglan
530 millions investis en 2011
1000 emplois, dont
18% issus des communautés inuites locales
Située dans l'extrême nord du Québec, la mine Raglan d'Xstrata Nickel poursuit son exploration de nickel. En 2011, l'entreprise investissait 530 millions dans la mise en valeur d'une cinquième mine souterraine, la Qakimajurq, et le développement en profondeur de la Mine 2 pour accroître sa production de 26 000 à 40 000 tonnes d'ici 2016. En activité depuis 1997, la mine emploie aujourd'hui près de 1000 personnes à temps plein dont 18% proviennent des communautés inuites locales. Le géant minier vient d'ouvrir son nouveau centre des affaires à Laval.
Nickel " Cuivre
Nunavik Nickel
735 millions investis en 2008
février 2013 : démarrage de la production
1000 emplois
Suite à la reprise des travaux de construction en 2010, la mine de nickel et de cuivre de Canadian Royalties, située à 20 km au sud de la Mine Raglan, se prépare au démarrage. La production des concentrés a démarré en février 2013 pour atteindre son volume annuel de 160 000 tonnes d'ici l'automne. Pendant les opérations, l'entreprise emploie 400 personnes. En raison de l'incertitude du marché, Canadian Royalties interrompait ses travaux de construction en 2008 avant d'être rachetée par la société chinoise Jilin Jien Nickel qui a investi 735 millions.
Or
Projet Éléonore
fin 2014 : mise en production prévue
1,7 milliard de valeur estimée
850 emplois prévus
735 millions investis en 2008
En route vers une production à la fin 2014, le gisement d'or du projet Éléonore a été découvert à la Baie-James par l'entreprise québécoise Mines Virginia en 2004. Propriété de Goldcorp depuis 2006, le projet est à l'étape des études d'ingénierie et de la construction des infrastructures au nord du 53e parallèle. La mine de classe mondiale évaluée à près de 1,7 milliard créera plus de 850 emplois pour ses 20 ans d'exploitation. La production annuelle est évaluée à 600 000 onces.
Apatite
Projet Arnaud
62% : Investissement Québec
38% : Yara International
750 millions investis en 2014
330 emplois prévus à partir de 2016
Détenue à 62% par Investissement Québec et 38% par la société norvégienne Yara International, la mine de Sept-Îles vise l'exploitation de l'apatite qui sert à produire un fertilisant agricole. Dans l'attente des audiences du BAPE prévues à l'automne 2013, le projet de 750 millions pourrait entrer en phase de construction à l'automne 2014 pour une exploitation de 23 ans. Près de 330 emplois directs seraient créés à partir de 2016. Mine Arnaud tente d'identifier un marché pour la magnétite titanifère, un sous-produit de l'apatite.
Diamant
Projet Renard
2013 : ouverture prévue de la route d'accès
70 000$ : valeur préliminaire d'un diamant de 9,78 carats récupéré en 2012
800 millions de financement recherché
Le projet phare de Stornoway Diamonds, situé dans les monts Otish, est en voie de devenir la première mine diamantifère du Québec. La route minière permettant l'accès en toutes saisons au projet Renard devrait être complétée d'ici la fin 2013. Une analyse partielle permettait en 2012 d'y récupérer un diamant de 9,78 carats d'une valeur préliminaire de 70 000$. Après l'obtention du bail minier et du certificat d'autorisation, Stronoway travaille au financement du projet à la hauteur de 800 millions.