Pour Line Lamothe, vice-présidente et directrice générale de Pâtisserie Gaudet, il ne fait aucun doute que la formation en entreprise est un investissement et non une dépense. «Les PME qui ne veulent pas faire d'argent, c'est leur problème! Moi, je sais que ça donne des résultats, et plus vite qu'on le pense», dit-elle.

La gestionnaire cite en exemple le cas de celle qui occupe le poste d'acheteuse chez Gaudet, une PME d'Acton Vale reconnue pour ses tartes et ses produits de boulangerie. «Mon acheteuse est compétente, mais il lui manquait quelque chose. J'ai donc embauché un coach à 150$ de l'heure pendant 150 heures. Les résultats ont été immédiats», explique Line Lamothe.

Cette formation a coûté la bagatelle de 22 500$ à l'entreprise de 40 employés. Heureusement, Emploi-Québec en a payé 50%. «Mon employée est aujourd'hui une redoutable négociatrice, se félicite Mme Lamothe. L'un de mes fournisseurs m'a d'ailleurs fait le plus beau des compliments en me disant que nous étions les plus tenaces sur le plan des négociations.»

Line Lamothe est une adepte de la formation personnalisée. «Il manque toujours ou presque un petit quelque chose aux gens pour qu'ils soient à leur meilleur. C'est ma façon de diriger; je veux que mes gens soient le plus performants possible», dit-elle.

Autre exemple: comme il n'existe pas de formation scolaire pour opérer un four, voire une ligne de production dans une pâtisserie industrielle, Line Lamothe a embauché des professionnels (ergonomes, techniciens, etc.) qui ont créé des formations sur mesure. En résulte une série de cahiers servant à former les nouveaux employés ou ceux qui désirent occuper un nouveau poste.

Dans la foulée, la PME a eu droit à une autre subvention gouvernementale. Mais ce n'est pas toujours le cas. «Après nous être départis l'an dernier de notre réseau de distribution, nous avons dû mettre sur pied un service de télémarketing, ce qui a nécessité de la formation. Nous venons tout juste d'embaucher une firme externe pour améliorer les compétences en vente de nos conseillères. Malheureusement, Emploi-Québec n'a pas voulu participer cette fois-ci», précise Line Lamothe.