La Coop fédérée discute avec une coopérative indienne pour établir une usine d'urée, un fertilisant agricole, à Bécancour.

Le coût total de construction de l'usine est évalué à 1,2 milliard de dollars et des pourparlers sont en cours quant à la participation de la Coop fédérée dans le projet. «C'est une possibilité à court terme», confirme son président Denis Richard.

Ce n'est pas la première fois que la Coop fédérée fait affaire avec des partenaires étrangers. «Nous avons, notamment, formé un groupe avec des coopératives américaines et européennes pour faire de la recherche sur l'alimentation animale», précise-t-il.

Mais la Coop fédérée lorgne surtout le reste du Canada. «On se développe de plus en plus hors Québec. Nous fournissons 50% des approvisionnements en grains minéraux en Ontario alors que nous y étions à peine présents il y a cinq ans, explique-t-il. Nous avons aussi pénétré le marché de l'Ouest canadien il y a environ un an, principalement dans le secteur végétal. Nous sommes à l'affût.»

Parallèlement, la Coop fédérée poursuit sa transformation entamée il y a cinq ans avec le projet Chrysalide. «Il s'agit d'une grande restructuration. On essaie de créer une synergie pour avoir des coûts de production aussi bas que si nous étions une seule entreprise, mais en demeurant plusieurs. C'est un défi de taille. Et il faut aussi regarder ce qu'on fera de notre réseau à long terme afin d'être plus efficace», dit M. Richard.

En décembre, la Coop fédérée célébrera son 90e anniversaire. Née de la fusion de trois centrales coopératives, elle regroupe aujourd'hui 103 coopératives dans plusieurs provinces canadiennes.