Veolia Services Industriels construit en ce moment la première usine québécoise de régénération des huiles usagées à Saint-Hyacinthe. L'investissement atteindra 55 millions. La fin de la construction est prévue pour septembre, et la mise en exploitation de l'usine est prévue pour le mois d'octobre.

«Entre 25 et 28 emplois additionnels seront créés à Saint-Hyacinthe grâce à la construction de cette usine», affirme Langis Gamache, vice-président et directeur général de Veolia Services Industriels.

«On parle d'emplois hautement spécialisés dans le domaine de la pétrochimie, comme des ingénieurs et des techniciens, ainsi que des opérateurs d'équipement», précise M. Gamache.

La mise en exploitation de cette usine permettra également de maintenir et de consolider la centaine d'emplois actuels dans le réseau de collecte des huiles usées, des filtres et des plastiques contaminés.

«Veolia est de loin l'entreprise la plus importante au Québec en matière de collecte et de revalorisation des huiles et des plastiques contaminés. Les collectes se font dans les garages, chez les concessionnaires et dans le milieu industriel», indique Langis Gamache.

Depuis 25 ans, la collecte est consacrée à la revalorisation énergétique.

«Des clients industriels brûlent les huiles récupérées pour des fins énergétiques. Grâce à l'usine, nous pourrons maintenant utiliser l'huile usagée pour en faire un vacuum gas oil (VGO) qui sera utilisé dans la fabrication de nouvelles huiles de lubrification», explique M. Gamache.

Veolia Services Industriels ne procédera pas elle-même à la fabrication de nouvelles huiles.

«Notre mission est de faire des déchets une ressource. Nous le faisons avec le carton que nous revendons à des usines de pâtes et papiers. Nous n'avons pas la prétention d'être des raffineurs. Nous allons vendre le VGO à une entreprise qui fabriquera le produit fini. Nous annoncerons en septembre quelle est cette entreprise», précise M. Gamache.

Cette usine sera une première au Québec.

«Nous pourrons traiter entre 60 et 70 millions de litres d'huile usée. Nous aurons donc la capacité de traiter toutes les huiles de la province», précise M. Gamache.

En ce moment, Veolia construit également une usine de régénération des huiles usagées au Havre, dans le nord de la France.

«Les deux usines utiliseront exactement la même technologie, les mêmes procédés, précise M. Gamache. En France, l'usine commencera ses activités en juin ou en juillet. Le partenaire en Europe est Total.»