NDB Technologies de Québec se félicite encore d'avoir accepté l'invitation de l'IREQ de travailler à un projet d'innovation ouverte. La PME a non seulement reçu un prix à ce sujet la semaine dernière à l'ADRIQ, mais la technologie qu'elle a codéveloppée avec le prestigieux centre de recherche d'Hydro-Québec a trouvé preneurs dans une quinzaine de pays déjà.

Ensemble, l'IREQ et NDB Technologies ont mis au point l'AE150. Cet outil de détection, à peine plus gros qu'un ordinateur portable, vaut entre 40 000$ et 50 000$. Son utilité: faire la détection des décharges partielles et des points chauds dans les transformateurs de puissance.

Autrement dit, telle une araignée, l'AE150 adhère aux parois des transformateurs qu'on retrouve dans les postes électriques et permet d'identifier de façon proactive les défauts potentiels.

«À l'origine, nous voulions faire de la détection en utilisant la méthode acoustique. Hydro-Québec voulait plutôt que nous fassions de la localisation. C'est comme ça que ça a commencé. De notre côté, nous avons investi 1 million dans le projet», explique Guy Plamondon, vice-président ventes et marketing chez NDB.

Succès international

Résultat: l'AE150, sur le marché depuis deux ans, a été vendu dans une quinzaine de pays aux quatre coins de la planète. Pour des raisons concurrentielles, Guy Plamondon refuse de dire combien d'exemplaires ont trouvé preneurs. L'IREQ et NDB se partagent la propriété intellectuelle du produit.

Ce n'était pas la première fois que NDB collaborait avec l'IREQ. «Mais dans le passé, nous agissions comme sous-traitant manufacturier. C'était donc cette fois-ci notre premier partenariat en innovation ouverte. Nous sommes très satisfaits. L'IREQ, c'est une excellente référence à avoir. Nous sommes prêts pour d'autres projets, dans la mesure où ça s'adresse à nos clients. Et nous ne voulons pas imiter ce qui existe («me too product»); nous voulons à nouveau innover», dit le vice-président.

Fondé en 1990, NDB Technologies est un manufacturier d'instruments pour la maintenance des opérateurs de réseaux électriques. La PME de 45 employés, dirigée par Luc Hamel, compte une vingtaine de produits (valant entre 2000$ et 50 000$) dans son catalogue.

Ses outils portables sont majoritairement vendus en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. L'entreprise est reconnue pour la facilité d'utilisation de ses équipements, dit Guy Plamondon.

TROIS CONSEILS AUX ENTREPRISES

1 > Réseauter: pour valider les concepts, identifier des partenaires, saisir des idées innovantes.

2 > Écouter la clientèle. Ils ont les besoins et, bien souvent, les solutions.

3 > Regarder au-delà de la technologie. Ne pas se concentrer uniquement sur la technologie, mais aussi sur le potentiel de commercialisation.