S'il est un domaine où l'innovation est la bienvenue par les temps qui courent, c'est bien celui des transports. Et plus particulièrement dans les grandes agglomérations urbaines. C'est pourquoi Louise Guay et Claude Faribault ont fondé LivingLab Montréal en 2010. Les deux adeptes de l'innovation ouverte ont notamment travaillé à améliorer le sort du Bixi.

«Les créateurs du Bixi n'ont pas pensé que plusieurs de leurs clients utilisent des téléphones intelligents. Certains de ces utilisateurs ont donc pris l'initiative de créer une application (en utilisant le nom Bixi) afin de connaître la disponibilité des vélos avant de se rendre sur un site de location. Le réflexe de Bixi a été d'envoyer des lettres d'avocat pour usage non autorisé de sa marque. Nous avons approché Bixi et nous leur avons suggéré de voir les choses autrement, de voir cela comme une amélioration du produit», explique Claude Faribault.

Cet exemple illustre bien ce qu'est l'innovation ouverte, ajoute M.Faribault. «On a aidé à lui donner de la légitimité», dit-il. Voilà qui colle exactement au concept des Living Labs. Originaires d'Europe, les Living Labs cherchent à sortir la recherche des laboratoires pour la faire descendre dans la vie de tous les jours. Autrement dit, on veut mettre en lien les entreprises, les organismes, voire les universités, avec ceux et celles qui utilisent les produits et que d'aucuns surnomment les super users.

Autre exemple d'innovation ouverte dans lequel Living Lab Montréal a été la bougie d'allumage: l'organisation d'un «Transportation Camp» en décembre 2011. «On a réussi à réunir la plupart des acteurs oeuvrant dans le transport autour de Montréal. Il y avait aussi des usagers. Les gens se parlent et se disent prêts à développer de nouvelles façons de gérer le transport au XXIe siècle. Ce qui est déjà une victoire en soi», dit Claude Faribault. Living Lab Montréal n'en restera pas là: elle prépare déjà la deuxième édition du Transportation Camp qui devrait avoir lieu en 2012.