1 - Q Quels sont les secteurs les plus propices à l'innovation au Québec?

R «Ça peut germer n'importe où. Il y a 300 entreprises en aéro- spatiale au Québec; l'innovation y est donc bien établie. Même chose avec les transports en commun, surtout grâce à des entreprises comme Bombardier. Que ce soit au Québec ou ailleurs dans le monde, je me rends compte que ce sont surtout les entreprises de taille plus importante qui arrivent à faire une différence», dit-il.

2 - Q Qui sont, selon vous, les Québécois les plus influents en matière d'innovation?

R «Chez les théoriciens, il y a Jean Nicolas, un ancien professeur de génie mécanique. Il a fait beaucoup d'études à partir de statistiques canadiennes. Il sait, par exemple, où va l'argent investi en R-D, où travaillent les détenteurs de doctorats, combien et pourquoi certains d'entre eux sont en chômage, etc. Ses études sont très poussées. Il est régulièrement consulté par les organismes gouvernementaux. Chez les praticiens, je pense à des gens comme Pierre Talbot, vice-président R-D chez Premiertech. Il est clairvoyant. Il est souvent sollicité pour donner des conférences. Il y a aussi Steven Bull, vice-président chez Exfo, et président du conseil de l'IDP. Il m'impressionne. Grâce à lui, Exfo a gagné plusieurs prix. Son approche repose sur l'ingénierie simultanée.»

3 - Q Le terme innovation est-il trop à la mode?

R «Beaucoup. Tellement à la mode qu'il en perd de sa saveur. L'innovation dans des secteurs comme les ressources humaines, la gestion, voire le marketing, j'y crois. Mais l'innovation doit impérativement être associée à un produit.»