Bien que le risque d'une nouvelle récession soit bien présent, les prix demeurent bien soutenus dans le secteur de l'immobilier résidentiel au Québec.

Il n'y pas à craindre une répétition de 2008-2009 alors que les prix avaient chuté de façon importante à la suite de la crise financière, indique Hélène Bégin, économiste principal au service des études économiques de Desjardins.

On ne peut nier toutefois que l'industrie de l'habitation ralentit. Les mises en chantier sur une base annualisée au mois d'août totalisaient 41 100 logements comparativement à 45 200 le mois précédent. Cela se compare à plus de 55 000 à pareille date l'année dernière.

Toutes les catégories de logements sont à la baisse, sauf celle de la copropriété, dont la croissance est de 10% depuis un an. Mais, on ne risque pas de se retrouver avec une surabondance de copropriétés comme ce fut le cas au début des années 1990, selon l'économiste de Desjardins. Au contraire, ce phénomène s'explique aisément par le facteur démographie. «De plus de plus de gens à l'approche de la retraite préfèrent demeurer en condo», dit-elle.

Sur le marché de la revente, on assiste à une baisse des transactions de 10% depuis un an à l'échelle du Québec. Toutefois, les prix continuent de monter au rythme de 5% par année. Aux Études économiques de Desjardins, on croit que cette augmentation des prix des habitations va maintenant ralentir. Pour l'ensemble de 2011, on prévoit une augmentation de 3,5%. «Et pour 2012, la hausse sera de 2,5%, à condition que la confiance des consommateurs ne baisse pas trop», ajoute Hélène Bégin.

Un marché d'acheteurs

Dans la grande région de Montréal, le marché de la revente demeure attrayant pour les acheteurs, car les inscriptions continuent d'augmenter à un bon rythme alors que le nombre de ventes est plutôt stable, confirment des données publiées ce matin par la chambre immobilière du Grand Montréal.

Le nombre d'inscriptions en vigueur en septembre a augmenté de 15% comparativement à septembre 2010. Il s'agit de la 13e hausse mensuelle consécutive. Toutefois, l'ampleur de la hausse est inférieure à celle observée au cours des 5 mois précédents, alors que les hausses oscillaient entre 17% et 19%.

Les ventes totales ont augmenté de 1% comparativement à septembre dernier, mais c'est grâce aux ventes de copropriétés qui ont cru de 8%. Les ventes de plex (2 à 5 logements) ont chuté de 6%.