Même s'il n'y a pas de sables bitumineux au Québec, le secteur des fusions et acquisitions ne va pas trop mal, merci.

Les secteurs industriel et manufacturier, le commerce de détail et celui des technologies semblent séduire autant les acheteurs locaux qu'étrangers.

«Ça bouge beaucoup, on sent qu'il y a de l'effervescence dans le marché», dit Carl Tremblay, d'Ogilvy Renault

Au cours des derniers mois, plusieurs québécoises ont été très actives. Certaines comme acquéreurs, d'autres comme cibles.

Quincaillerie Richelieu a ainsi acquis la totalité des actions de Madico Distribution, et de Provincial Woodproducts, de même que la totalité des actifs de la société Toca Distributors.

Fin mars, Yellow Média a vendu Trader Corporation à un fonds conseillé par Apax Partners, pour la somme de 745 millions.

Certaines achètent à l'étranger, comme la montréalaise 5N Plus qui, début avril, a annoncé l'acquisition de la belge MCP Group SA de Tilly pour 317,3 millions.

Pour les avocats, c'est évidemment de bonnes nouvelles, puisque leurs services sont requis lors de telles transactions. Mais ils ne sont pas encore prêts à crier victoire ou à proclamer haut et fort que c'est reparti pour de bon.

«Les acheteurs sont plus prudents que durant la période folle de 2007», dit Charles Spector, associé chez FMC.

Il précise que les transactions sont plus longues à réaliser que par le passé, justement parce que les acheteurs posent plus de questions et prennent plus de temps pour vérifier toutes les données. Au Québec comme ailleurs.