Le secteur minier offre actuellement d'excellentes perspectives d'emploi. Le taux de placement y est de 100%. Et cette tendance devrait encore perdurer au cours des prochaines années. Mais pour décrocher un emploi dans cet univers baptisé «science de la terre», il faut évidemment posséder un diplôme. Voici donc un bref aperçu des différentes formations offertes au Québec, que ce soit à l'école secondaire, au cégep ou à l'université.

À l'université

Il n'y a que trois universités québécoises qui offrent des programmes en génie minier: l'École polytechnique de Montréal, l'Université McGill, de même que l'Université Laval. À la base, chacune de ces maisons d'enseignement supérieur offre un diplôme de premier cycle, c'est-à-dire un baccalauréat dont la durée est de quatre ans.

À l'École Polytechnique, le bac en génie minier se fait dans le cadre d'un programme coopératif, lequel compte trois périodes obligatoires de stages de quatre mois. Idem à l'Université Laval. Très bien rémunéré, chaque stage peut facilement rapporter un salaire de 12 000$. De quoi payer une bonne partie de ses études.

À la «Poly», explique Richard Simon, professeur et responsable du programme de génie, chaque étudiant reçoit une formation générale sur l'exploitation minière, ce qui comprend notamment l'extraction de minerais, la sécurité, la stabilité des ouvrages, les aspects environnementaux, la ventilation, les différentes méthodes d'exploitation, etc. À la fin de cette formation, l'étudiant devra choisir de se spécialiser dans l'une des deux spécialités suivantes: ouvrage et construction ou environnement.

Au cégep

Au niveau collégial, il n'y a aussi que trois cégeps qui offrent des formations dans le secteur minier: le cégep de Thetford, le cégep de Rouyn et le cégep de Sept-Îles. La formation dure trois ans. Certains de ces programmes comportent des stages, encore une fois, très bien rémunérés. C'est le cas au cégep de Thetford, lequel se targue d'avoir l'un des programmes les plus «diversifiés», selon Robert Rousseau, directeur des études.

Baptisé «programme de technologie minérale», la formation offerte à Thetford Mines est constituée d'un «tronc commun» de deux ans où l'étudiant explore les sciences de la terre o,u si l'on préfère, la technologie minérale. S'ensuit une année supplémentaire offrant trois différentes voies de sortie: la géologie appliquée, l'exploitation ou la minéralurgie.

La géologie appliquée, c'est l'exploration à l'état pur, c'est-à-dire identifier du minerai ou toute autre ressource qui vient du sous-sol. En plus du minerai et de l'eau, le cégep de Thetford s'intéresse dorénavant au pétrole et au gaz. À l'issue de cette formation, on devient technicien en géologie.

L'exploitation, quant à elle, se résume à extraire les ressources du sol pour qu'elles soient traitées. Bref, on doit aller chercher la matière brute. C'est le travail du technicien en exploitation, lequel peut aussi bien travailler dans une mine, dans une carrière, que comme puisatier.

Enfin, le cégep de Thetford offre une formation pour devenir technicien en minéralurgie. En gros, ce métier consiste à transformer la matière qui a été extraite du sol. Dans la foulée, la maison d'enseignement a créé le Centre de transfert en minéralurgie et en plasturgie, un centre de recherche appliquée qui travaille avec diverses entreprises privées.

Au secondaire

L'école secondaire n'est pas en reste en matière de formation touchant le secteur minier. Plusieurs commissions scolaires, dont celles de Val-D'Or et de Sherbrooke, offrent des programmes. Étant donné le manque de main-d'oeuvre, la commission scolaire de la Baie-James a obtenu une autorisation provisoire afin d'offrir les DEP en extraction de minerai, forage et dynamitage, de même que forage au diamant. Toujours dans le Nord québécois, la commission scolaire Crie propose un programme de conduite d'engins de chantiers nordiques.