Le courtage à escompte est apparu aux États-Unis en 1975 lorsque des changements réglementaires ont mis fin au système de commissions fixes. On a alors assisté à la création de courtiers dont le seul objectif était d'exécuter les ordres d'achat et de vente en facturant un taux de commission inférieur.

Au Canada, Disnat fut créé en 1982 pour offrir aux investisseurs canadiens un service à escompte pour leurs transactions d'actions américaines.

L'année suivante, le Canada adopta lui aussi un système de commissions variables, ce qui ouvrit la porte au développement du courtage à escompte canadien.

On a commencé par exécuter des ordres d'achat et de ventes d'actions transmis par téléphone.

Puis l'arrivée de l'internet au milieu des années 90 a incité les courtiers à escompte à bâtir des plateformes de négociation en ligne. Celles-ci ont pris un réel essor lorsque l'internet à haute vitesse est apparu quelques années plus tard, qui se combinait à des ordinateurs de plus en plus puissants.

Réglementation

Mais un autre changement à la réglementation mérite aussi une bonne part du crédit pour la forte croissance de l'industrie depuis l'année 2000. Il s'agit de l'abandon de l'exigence de la pertinence de la transaction, explique Mark Von Eschen, vice-président chez RBC Placement direct.

Jusqu'en 2000, les courtiers à escompte devaient, lorsqu'ils recevaient un ordre d'achat d'un client, vérifier si cette transaction convenait au profil d'investisseur du client avant de l'exécuter. «On devine facilement que le temps nécessaire à l'exécution de la transaction était beaucoup plus long qu'aujourd'hui», dit M. Von Eschen.

L'abandon de cette règle a entraîné une augmentation substantielle des volumes de transaction, et a ouvert toute grande la porte aux investisseurs actifs et aux négociateurs-minute (day traders).