Vous aimeriez négocier des actions à la Bourse de Hong-Kong en direct peu importe où vous vous trouvez? Eh bien, préparez-vous, car ce sera bientôt possible.

En effet, l'avancement technologique ne cesse de repousser les frontières du courtage en ligne.

Dès les premiers mois de 2011, l'accès à certaines plateformes internet de négociations sera possible par téléphone intelligent, confirme Roger Goulet, directeur des services à la clientèle haut de gamme chez TD Waterhouse.

Quant aux Bourses éloignées, l'accès en direct est déjà possible. TD Waterhouse, grâce à son partenaire au Royaume-Uni, offre depuis quelques semaines à ses clients canadiens une plateforme leur permettant de négocier directement en temps réel sur 10 grandes Bourses mondiales, dont Hong-Kong, Londres, et Sydney.

Mais si le développement des capacités techniques ne cesse de susciter l'étonnement, c'est plutôt en permettant un accès à une information large et de grande qualité, ainsi qu'à des outils de gestion spécialisés, que le courtage à escompte est à l'origine d'une révolution dans la façon dont les individus peuvent aujourd'hui gérer leurs portefeuilles.

Débuts modestes

On est loin des débuts modestes du courtage à escompte québécois en 1982 avec la création de Disnat, aujourd'hui une filiale à part entière du Mouvement Desjardins.

L'arrivée de l'internet au milieu des années 90 annonçait cette révolution à venir dans la façon d'investir. Mais il a fallu attendre le développement d'ordinateurs plus performants et de connexions à haute vitesse pour que le courtage en ligne prenne vraiment son essor, rappelle Frédéric Paquette, vice-président-directeur général chez Disnat.

Mais depuis, la croissance est soutenue. Entre 2000 et 2010, l'actif sous gestion a doublé. Et 2009 a été une année record.

Mais une question demeure. Le courtage en ligne est-il pour tout le monde?

Acheter un certificat de placement garanti en ligne n'est pas plus compliqué que de payer une facture sur l'internet, explique Stéphanie Sciorio, directrice régionale des ventes chez BMO Ligne d'action. «Il suffit pour ça de se sentir à l'aise pour utiliser l'internet», dit-elle.

Mais gérer son portefeuille ne se limite pas à acheter des certificats de placement. À savoir si le courtage en ligne est pour vous, cela dépend donc de vos besoins.

Une adaptation continue

Les marchés financiers évoluent sans cesse, et de nouveaux produits font leurs apparitions.

Parmi ceux-ci, les fonds négociés en Bourse ont connu une croissance rapide au cours des dernières années.

Ces fonds s'avèrent aussi un véhicule de placement parfaitement taillé par le courtage en ligne. Même qu'ils représenteraient déjà 15% du volume de transactions, précise Nicolas Milette, président de Banque Nationale Courtage direct. Certains d'entre eux sont continuellement parmi les titres les plus négociés chaque jour. Les courtiers en ligne ont donc commencé à mettre à la disposition des investisseurs des centres de fonds négociés en Bourse pour répondre aux besoins d'information de leurs clients.

Sans compter que les obligations ont également pris leur place chez le courtage en ligne.

Cela dit, le courtage à escompte ne consiste plus simplement à exécuter des ordres transmis par téléphone ou par l'internet.

L'information et les outils permettant aux investisseurs de parfaire leurs connaissances et leur capacité à gérer leurs portefeuilles ne cessent de se multiplier.

Et ça va continuer, car le nerf de la guerre de l'industrie est maintenant le service à la clientèle, explique Mark Von Eschen, vice-président chez RBC Placement en Direct.