L'an dernier, il s'est produit 1,1 million d'oeuvres littéraires en tout genre en Amérique du Nord. Environ 300 000 de ces oeuvres ont été produites et vendues par des éditeurs et des libraires traditionnels. Les 800 000 autres se trouvent chez leurs auteurs, auprès de services d'impression sur demande et dans les librairies numériques présentes partout dans le monde.

Alain Beauchemin est horticulteur. Il possède sa propre ferme à Saint-Lambert-de-Lauzon, à 20 kilomètres au sud de Québec.

Il est également auteur de quatre romans, qu'il vend partout dans le monde depuis 2005 grâce à sa propre maison d'édition, les Éditions du vaisseau d'or.

«Les nouvelles technologies sont les meilleurs outils pour les petites entreprises qui veulent se prendre en main, dit-il. Il ne se passe pas une semaine sans que je vende au moins un livre ici ou ailleurs dans le monde.»

M. Beauchemin est un visionnaire: il a découvert les outils de création de livres numériques et a publié ses oeuvres dans les boutiques virtuelles d'Amazon et d'Apple, entre autres. Il est désormais distribué en Amérique du Nord et en Europe.

«Je vise les plus gros marchés, mais avec toutes les nouvelles plateformes numériques qui s'en viennent, les auteurs et les petits éditeurs auront bientôt des occasions d'affaires qui étaient inimaginables il y a cinq ans à peine. C'est un superbe outil de promotion international pour les oeuvres québécoises.» Pour un auteur de fiction, que quelque chose soit inimaginable n'est pas un mince aveu.

L'auteur continue: «La prochaine étape sera de créer des oeuvres enrichies, ce que permet le numérique. On y publiera du texte, des animations et des séquences vidéo.»

Ce ne sera pas seulement l'affaire des grands groupes d'édition, ajoute-t-il. «C'est ce qui est bien avec ces nouvelles plateformes: elles s'adressent à tous, aux grands éditeurs de livres comme aux auteurs indépendants.»