De plus en plus d'investisseurs font eux-mêmes leurs transactions boursières sur l'internet. Dans cette série de quatre chroniques, nous analysons en détail le phénomène du courtage en direct. Dans ce premier article, on s'intéresse à la croissance de la demande.

Les fortes fluctuations des marchés, depuis deux ans, n'ont pas ébranlé la confiance des investisseurs qui utilisent le courtage en direct.

Vu la grande volatilité des indices boursiers, on aurait pensé que ces investisseurs, qui se voulaient autonomes, retourneraient vers la façon traditionnelle de gérer leurs portefeuilles: les services d'un conseiller.

Bien au contraire. Il semble que le courtage en direct ne soit pas une mode.

Contre vents et marées, il est là pour rester, confirment des dirigeants de cette industrie. En fait, le nombre de clients augmente de 6 à 8% chaque année.

Pourquoi?

En raison du développement de l'internet, explique Mark Von Eschen, vice-président chez RBC Placement en direct.

«Au cours des dix dernières années, dit-il, l'internet a modifié substantiellement le comportement des consommateurs. Et le placement n'a pas fait exception.»

L'aisance des investisseurs sur le web est de plus en plus évidente, constate aussi Nicolas Milette, président de Banque Nationale Courtage direct.

«Chez nous, 90% des transactions se font maintenant par internet et seulement 10% par téléphone», dit-il.

Le coffre à outils

Il faut dire que les internautes trouvent tous les outils nécessaires sur la plateforme transactionnelle des grands courtiers en ligne.

Devant son ordinateur, l'investisseur peut suivre toutes les étapes qui lui permettront de créer son portefeuille idéal.

Les sites transactionnels des courtiers en direct sont bâtis de façon à pouvoir accueillir tous les types d'investisseurs.

«Peu importe d'où il part, souligne Mark Von Eschen, l'investisseur pourra développer ses connaissances et acquérir la confiance nécessaire pour gérer lui-même son portefeuille.»

Grâce à des questionnaires, l'investisseur peut établir son profil d'investisseur et déterminer sa tolérance au risque. De là, il pourra déterminer ses objectifs.

En fonction de ceux-ci, il entamera la recherche pour déterminer les types de placement qui composeront son portefeuille.

«Toute la gamme des placements disponibles est expliquée, rappelle le dirigeant. De nombreuses vidéos sont également disponibles pour faciliter l'apprentissage.»

Choix ou recommandation

La gamme des outils disponibles grâce au courtage en direct est grande.

On y trouve des outils de mesure de rendement, des filtres pour déterminer quelles sont les meilleures actions et obligations, ainsi que les meilleurs fonds communs et fonds négociés en Bourse.

Les rapports des analystes et leurs recommandations sur les différentes compagnies sont également offerts, ainsi que les logiciels d'analyse technique.

Malgré tout cet encadrement, l'investisseur doit garder à l'esprit qu'il devra prendre ses propres décisions.

«On offre des choix, mais on ne fait pas de recommandations aux investisseurs», précise Nicolas Milette.

Pour les recommandations, il faut s'adresser aux conseillers et aux planificateurs financiers.