Il y a les grands classiques en matière de formation sur mesure pour les entreprises dans les cégeps et les commissions scolaires, mais aussi, des offres surprenantes. En voici quelques exemples et autres grandes tendances.

Cégep Marie-Victorin

Pour les futurs retraités et les accidentés.

Le cégep Marie-Victorin a développé pour les entreprises des cours de préparation à la retraite. Avec les départs massifs prévus dans les prochaines années, cette formation est très populaire en ce moment.

«Nous donnons ces formations partout au Québec dans des entreprises comme dans la fonction publique. Nous avons environ 6000 participants par année», indique Brigitte Bourdages, directrice de la formation continue et des services aux entreprises au cégep Marie-Victorin.

Adaptée aux besoins de l'organisation, la formation dure généralement une vingtaine d'heures. Elle aborde des questions financières, psychosociales, légales et depuis peu, un volet transfert des connaissances.

Le cégep Marie-Victorin a également développé une formation sur mesure en réinsertion pour les accidentés du travail.

«Chaque situation est différente. Parfois, le travailleur demeure dans l'entreprise, mais il doit changer de poste. D'autres fois, on aide le travailleur à se réorienter complètement. On lui donne une formation liée à son nouveau choix de carrière et on l'aide à se trouver un emploi», explique Mme Bourdages.

Collège de Bois-de-Boulogne

Le collège offre des activités de perfectionnement du français en entreprise.

«Nous allons dans l'entreprise faire des évaluations individuelles de la qualité du français et ensuite, nous donnons des cours pour débutants, intermédiaires et avancés», explique Carole Gaudin, directrice de la formation continue et des services aux entreprises au Collège de Bois-de-Boulogne.

Dans le domaine des communications, l'établissement offre une formation sur mesure allant de la négociation à la résolution de conflits. Plusieurs formations sur mesure se donnent également dans le domaine de la gestion, du service à la clientèle et de l'informatique.

«Nous avons plusieurs clients importants comme Olymel, depuis l'an dernier, pour qui nous irons donner de la formation dans le domaine des ressources humaines dans toutes leurs succursales du Québec», ajoute Mme Gaudin.

De la formation sur mesure est aussi offerte dans des domaines comme la santé et la modélisation 3D.

Collège de Maisonneuve

De grandes demandes en informatique.

La popularité des formations non créditées pour les entreprises dans le domaine de l'informatique ne se dément pas à l'Institut des technologies de l'information du Collège de Maisonneuve.

«Les demandes sont très importantes dans des domaines comme la programmation web, la conception de sites web et la réseautique. Depuis l'an dernier, nous offrons aussi une formation en gestion de projets informatiques», affirme Patrick Verstraelen, directeur adjoint de la formation continue au Collège de Maisonneuve.

Ces formations peuvent se donner dans les entreprises, ou dans les locaux du cégep.

Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB)

Depuis l'an dernier, la CSBM offre des services pour les entreprises d'ici qui ouvrent des bureaux à l'étranger.

«Nous leur offrons de développer des programmes de formation pour leurs travailleurs et partenaires à l'étranger. Nous pouvons aussi leur fournir des enseignants pour aller former sur place des gens qui pourront par la suite prendre la relève en matière de formation», explique Sylvie Chartrand, directrice du service aux entreprises et de formation continue à la Commission scolaire.

Après de premiers projets réalisés en Afrique, on ajoutera cette année la Chine à ses destinations.

Les activités de francisation en entreprise, en collaboration avec le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles et des Chambres de commerce, gagnent aussi en popularité cette année.

«L'an dernier, nous étions actifs dans une vingtaine d'entreprises et cette année, nous le serons dans une quarantaine», précise Mme Chartrand.

La Commission scolaire est également présente dans plusieurs métiers réglementés, en collaboration avec Emploi-Québec.

«Par exemple, nous travaillons dans les domaines de l'électricité, du soudage, de la réfrigération, de la mécanique de machines fixes, etc. Nous évaluons les besoins auprès des entreprises et nous développons des programmes d'apprentissage en milieu de travail, notamment pour permettre aux travailleurs d'aller chercher leurs cartes de compétence», indique Mme Chartrand.

Les formations peuvent se donner dans les entreprises, ou en ligne.

Commission scolaire de Montréal

Pour répondre aux nouveaux besoins du milieu de la santé, la Commission scolaire de Montréal développe plusieurs formations sur mesure.

«Nous sommes très présents dans les agences de santé. Nous faisons des activités de formation dans des domaines où les besoins sont grands, comme tout ce qui touche aux personnes âgées», indique Annie Morin, coordonnatrice des services aux entreprises, Formation Experts de Montréal, à la Commission scolaire.

Des formations sur mesure pour les entreprises sont également offertes dans pratiquement tous les secteurs pour lesquels la Commission scolaire de Montréal offre des D.E.P., comme les métiers de la construction, l'aérospatiale et la mécanique automobile.

Subventions disponibles

Des subventions du Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d'oeuvre sont disponibles pour des entreprises.

Différents programmes ont été mis en place par la Commission des partenaires du marché du travail pour améliorer le taux d'emploi en soutenant le rehaussement de la qualification de personnes en emploi à risque d'être exclues du marché du travail et pour améliorer la productivité dans les entreprises en donnant accès à des formations structurantes.

Par exemple, le programme de soutien aux promoteurs collectifs pour le développement de la main-d'oeuvre s'adresse entre autres aux associations de travailleurs ou d'employeurs, aux comités sectoriels et aux mutuelles de formation.

«Les projets présentés pour avoir une subvention doivent être liés à l'un des objectifs du programme, comme l'acquisition de la formation de base par des personnes en emploi», indique Monique Raymond, conseillère aux entreprises chez Emploi-Québec.

On peut souhaiter, par exemple, améliorer ses capacités à lire, à écrire et à compter, ou aller chercher ce qu'il faut pour obtenir son diplôme d'études secondaires, ou encore, une attestation ou un diplôme d'études professionnelles.

«D'autres objectifs touchent la francisation des travailleurs issus de l'immigration, le soutien au transfert intergénérationnel des compétences, le soutien au maintien en emploi, etc. C'est assez large, mais il faut se qualifier», ajoute-t-elle.

Avec des objectifs semblables, le programme de soutien régionalisé aux entreprises pour le développement de la main-d'oeuvre s'adresse pour sa part aux entreprises individuelles.

Il y a quelques ratios à respecter, mais ces deux programmes remboursent 100% du coût réel des dépenses admissibles.

Pour plus d'informations: www.emploiquebec.net