Une fusion ou une acquisition ne se conclut pas en criant ciseaux!

Il y a plusieurs étapes à suivre avant d'arriver à la conclusion de la transaction. La firme Davies Ward Phillips&Vineberg a d'ailleurs réalisé un échéancier type en 18 points pour guider ses clients. Or, pour qu'une transaction soit couronnée de succès, on ne peut s'en tenir à suivre les étapes de base. Il faut aussi savoir prendre quelques précautions avant de mettre sur pied sa stratégie.

D'abord, un acheteur doit savoir précisément où il s'en va avant de commencer quoi que ce soit, croit Neil Kravitz, associé chez Davies Ward Phillips&Vineberg.

«C'est important de réfléchir à froid. Lorsqu'on n'est pas sous pression, il faut déterminer par exemple le prix maximum qu'on est prêt à payer», explique-t-il.

Un acheteur doit aussi être capable d'aller tâter le terrain auprès des principaux actionnaires, croit l'avocat spécialisé en fusions et acquisitions.

«Si les principaux actionnaires ne sont pas imposables, comme c'est le cas pour les caisses de retraite, leur réaction sera différente que s'ils sont imposables. Il y a toutefois moyen d'atténuer l'impact en mettant en place une structure qui permettra de reporter l'impôt à payer. Cela améliorera évidemment les chances de faire passer la transaction», explique Me Kravitz.

Il peut aussi être très avantageux de vérifier combien la base de l'actionnariat a payé pour chaque action, croit-il.

«Si les principaux actionnaires ont acheté à 10$ l'action, ce n'est pas la même chose que s'ils ont acheté à 12$. Cette information aide l'acheteur à établir le prix qu'il devra mettre sur la table pour intéresser l'autre partie.»

Il faut aussi adapter sa stratégie si on est devant un actionnaire principal qui est aussi le fondateur de la compagnie.

«Dans un cas comme ça, probablement que le prix offert ne sera pas la seule motivation du vendeur. Il regardera aussi si l'acheteur est en mesure d'assurer l'avenir de la compagnie», précise Neil Kravitz.

L'acheteur doit aussi regarder les intentions de l'équipe de gestion de l'entreprise cible. Souhaite-t-elle demeurer en place ou quitter?

«Ce sont deux options et l'acheteur doit avoir la réponse à cette question, affirme Me Kravitz. Par la suite, il peut choisir une forme de transaction en conséquence.»

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