Au pied de cochon a une nouvelle image de marque, une nouvelle tête – un nouveau groin – pour l’ensemble de ses produits alimentaires.

Pour la gamme de condiments, tartes, tourtières et sauces qui célèbre le nom du fameux restaurant, l’agence créative Sid Lee a créé une toute nouvelle identité, à la fois uniforme dans son esprit et variée dans ses déclinaisons.

C’est une première. Car jusqu’à présent, le design des emballages avait été fait à mesure de leur introduction sur le marché, sans grille graphique ni même marque commune.

« On s’était rendu compte que tout était disparate », relate Martin Picard, chef cuisinier et propriétaire d’Au pied de cochon. « Ce n’est pas négatif, nous, on a toujours été disparates. Mais on s’est aperçus que, dans les grandes surfaces, les gens passaient devant nos produits sans comprendre que c’était le Pied de cochon. On a compris qu’on était rendus à un point où il fallait faire affaire avec une agence vraiment spécialisée. »

La marque s’appelle dorénavant Au pied de cochon, et un sympathique porcin apparaît sur ses emballages.

Cette conclusion n’était pas aussi évidente ni inéluctable qu’il y paraît.

Choqué

« Ç’a commencé avec des rencontres où j’étais vraiment hors de moi, raconte Martin Picard. Parce que c’était très réactif, c’est comme si on touchait à mon intimité. »

L’équipe de Sid Lee, menée par la directrice de création Marie-Elaine Benoit, avait pris la précaution de tenir une série de réunions préliminaires avec Martin Picard et son associé Marc Beaudin, question de bien cerner le problème. Et les hommes.

« Cette étape a été essentielle pour nous, parce que c’était la première fois, en fait, qu’on mettait notre image entre les mains de quelqu’un d’autre, poursuit le chef. On croyait que c’était pour être plus facile. Mais quand il a été question de dire que le cochon qui nous suit depuis le premier jour allait être transformé, c’est quelque chose qui a choqué. »

La marque

Première étape : trouver le nom de la marque.

Certains condiments s’affichaient sous le nom de Martin Picard, tandis que les conserves de sirop d’érable mentionnaient discrètement la Cabane à sucre Au pied de cochon.

« On a commencé par d’abord faire ce petit exercice de recherche nominale et on est revenus avec ce qu’on pense qui va le plus perdurer dans le temps : Au pied de cochon », énonce Marie-Elaine Benoit

Mais sous quelle forme ?

« On a dessiné des caractères typographiques pour essayer d’avoir quelque chose d’appétissant, un peu gourmand, avec la petite queue de cochon qui vient faire la petite touche finale sur le i. »

Le logotype, qui déploie sur deux lignes ses caractères joufflus, s’assoit confortablement au bas des étiquettes.

« On a voulu travailler ça le plus simplement possible pour que le logo soit visible de loin, qu’il soit toujours utilisé à sa pleine capacité sur les emballages », souligne la directrice.

Ils lui ont donné une vive teinte orange, pour rappeler les vêtements de chasse, « parce qu’ils sont très près de la chasse, nos amis d’Au pied de cochon ».

Le cochon

Les graphistes se sont ensuite attaqués audit cochon.

Le défi était à la fois monumental et délicat : comment représenter l’âme et l’essence de l’entreprise, c’est-à-dire en bonne partie Martin Picard, avec la tête de cochon appropriée ?

« On pense que c’est facile de dessiner un cochon, mais ce n’est vraiment pas évident, commente l’intéressé. On s’est rendu compte que ce que le cochon dégageait, il fallait que ça corresponde à ce qu’on était, nous, comme entreprise. À un moment donné, il avait comme un petit regard, une arrogance. Ou une fierté mal placée qui ne correspondait pas à ce qu’on était. C’est là qu’on a compris que c’était vraiment plus complexe que ce qu’on avait anticipé. »

En effet.

« Pour arriver à faire un cochon que tout le monde aime et dans lequel l’équipe d’Au pied de cochon se reconnaît, il a fallu en dessiner plus de 300 », indique Marie-Elaine Benoit.

Pour repérer les attributs distinctifs d’un sympathique cochon dans l’imagerie populaire, l’équipe de Sid Lee a demandé à des gens qui ne sont pas dans le métier d’esquisser des personnages porcins.

« Ça nous a donné des perles super intéressantes. » On les a jetées au pourceau. C’est de cette source que proviennent les deux épis – deux poils, et non du maïs – qui sont plantés sur la tête du personnage.

Et c’est ainsi qu’ils sont arrivés à bon porc : une patte antérieure fièrement appuyée sur le logotype Au pied de cochon, un sourire à la fois assuré et légèrement narquois, un sourcil qui se soulève, l’air de dire : attendez de goûter ce que je vous ai préparé, vous m’en direz des nouvelles !

« Nous, ce qu’on espérait, c’est qu’ils se reconnaissent là-dedans, qu’ils aient l’impression que c’était eux et que ça leur appartenait », commente la directrice de création.

Les designers ont mis leur personnage en scène avec quelques éléments graphiques propres au produit sur lequel il apparaît : une casquette sur la tête et un hot-dog à la patte, pour la Moutarde Baseball, par exemple.

Ils leur ont donné des tons de terre qui s’inspirent de la traditionnelle chemise à carreaux.

« Quand tous les produits seront sortis, on espère pouvoir les assembler et créer notre fresque carreautée géante dans la vitrine de la boutique de la rue Duluth », confie Marie-Elaine Benoit.

Pour l’instant, seules les canettes de sirop d’érable, lancées en mars, affichent la nouvelle identité.

Les autres prendront peu à peu la place des produits actuels sur les tablettes. « Le temps de faire la rotation de tout ça, ça va se faire dans environ six mois », estime Martin Picard.

Un neuvième Pont-Masson

PHOTO ISABELLE MICHAUD, FOURNIE PAR MATÉRIAUX PONT-MASSON

La joyeuse inauguration de la neuvième succursale de Matériaux Pont-Masson s’est déroulée le 25 mai à Val-Morin.

Rien à voir avec la construction d’ouvrages d’art ou la maçonnerie. Matériaux Pont-Masson, qui tire son nom du pont près duquel a pris place sa première quincaillerie à Notre-Dame-du-Sourire, vient d’ouvrir sa neuvième succursale. Inauguré le 25 mai à Val-Morin sur un terrain de 391 000 pi⁠2 (36 300 m⁠2), le nouvel établissement entraîne la création de 40 emplois. Matériaux Pont-Masson comptait sept succursales en juillet 2021, quand elle s’est dévissée de la structure Rona pour se river au rival de celle-ci, le Groupe BMR. L’entreprise emploie maintenant 535 personnes au sein de ses neuf succursales et trois divisions. Elle avait été fondée en 1979 par Monique et Richard Bailey. Leurs fils Éric et Stéphane Bailey en sont copropriétaires depuis 2004.

Réjouissons-nous, c’est la Semaine de la salade

PHOTO FOURNIE PAR MAISON ORPHÉE

Les sœurs Élaine Bélanger et Élisabeth Bélanger, copropriétaires de Maison Orphée

On pourrait soupçonner que c’est indirectement pour vendre la sienne que la Maison Orphée a instauré la première « Semaine de la salade » du Québec. Mais cette initiative du fabricant et distributeur d’huiles et de condiments, lancée en partenariat avec le Mouvement J’aime les fruits et légumes, semble vertueuse : durant la semaine du 5 au 9 juin, ils lancent le défi d’intégrer un maximum d’aliments locaux de qualité à son quotidien en cuisinant des salades gourmandes. Dans cet objectif, Maison Orphée a mobilisé diverses entreprises d’ici : GoGo Quinoa, Fruit d’Or, Natur Source, Les Belles récoltes de Charlevoix, The Foodie Family, Gen V et Must. Elles ont contribué à confectionner une « boîte mystère » d’ingrédients et produits qui seront transformés en salades par une cinquantaine de personnes influentes en alimentation partout au Canada. La finalité est d’encourager les consommateurs « à découvrir des produits québécois de grande qualité » et à opter pour « une alternative locale et plus saine que les marques commerciales », y compris « les beaux fruits et légumes produits localement », selon les mots d’Élaine Bélanger, copropriétaire de la Maison Orphée.

Boréalie plonge dans la beauté intérieure

PHOTO FOURNIE PAR BORÉALIE

Boréalie a lancé Équilibre, un complément alimentaire sous forme de gélule qui combine probiotiques, algues du fleuve Saint-Laurent et bleuets du Lac-Saint-Jean

Boréalie ne reste plus en surface. La jeune entreprise spécialisée dans les produits de beauté respectueux de l’environnement ajoute dorénavant la beauté intérieure à ses champs d’intervention, avec sa nouvelle gamme « Naissance de Vénus ». « In & Out Beauty », dit-on dans le milieu. Son premier produit s’appelle Équilibre, un complément alimentaire sous forme de gélule qui combine probiotiques, algues du fleuve Saint-Laurent et bleuets du Lac-Saint-Jean. Ce délicat mélange a pour but de soutenir le microbiote intestinal et, par conséquent, le moral, ce qui se reflétera en surface. Fondée en 2020 par le couple franco-québécois Claire Bardin et Mathieu L’Heureux et inspirée par le fleuve Saint-Laurent, Boréalie avait lancé une première gamme de soins pour la peau, « Baudrier de Neptune », composée d’un sérum, d’une crème et d’une huile naturelle. Distribués sur l’internet et dans une vingtaine de points de vente, les produits sont fabriqués par un laboratoire partenaire situé dans les Cantons-de-l’Est.

8000

Près de 8000, en fait. C’est le nombre (record !) d’entrepreneurs en herbe qui se sont inscrits pour La grande journée des petits entrepreneurs, qui a tenu sa 10édition le samedi 3 juin. Cette initiative donne aux jeunes de 5 à 17 ans l’occasion de vivre une première expérience entrepreneuriale, un peu partout au Québec.