Il s’agit du plus imposant dôme temporaire jamais dressé au Québec, soutiennent-ils. Et peut-être au monde pour ceux érigés en hiver.

La structure conçue, fabriquée et installée par l’entreprise québécoise Unisson pour le Carnaval de Québec accueillera rassemblements et spectacles devant le parlement, dans la cour du Palais de Bonhomme. Son érection vient tout juste de s’achever.

« Chez Unisson, on a environ 80 % d’exportation, indique Olivier Jobin, vice-président au développement des affaires. Quand le Carnaval nous a appelés, on était hyper contents de pouvoir travailler pour une entreprise locale et un fleuron québécois. »

On l’appelle dôme par souci de simplification, mais il s’agit en fait d’une voûte en berceau : un demi-cylindre constitué d’une enfilade d’arcs tendus d’une membrane.

L’imprécision géométrique n’enlève rien à l’exploit technique : 25,6 m (84 pi) de profondeur sur 21 m (70 pi) de largeur et 12 m (40 pi) de hauteur.

La voûte, qui pourra accueillir plus de 2000 personnes et protégera une scène, aura nécessité plus de 6000 kg d’aluminium, environ 4000 kg d’acier pour ses assises et plus de 2000 pièces de quincaillerie.

Unisson a l’habitude des structures imposantes et des clients réputés. Fondée en 1977 par Pierre Jobin, l’entreprise de Saint-Roch-de-l’Achigan a créé des structures scéniques pour le spectacle de la mi-temps au Super Bowl et pour les tournées d’artistes comme Beyoncé, Lady Gaga et Céline Dion.

Mais cette fois, le mandat pour le non moins célèbre Bonhomme Carnaval comportait deux défis inhabituels.

Le premier était l’échéancier.

« Le Carnaval de Québec nous a contactés au mois d’octobre, raconte Olivier Jobin. Ils sont arrivés avec un petit dessin sur une napkin, puis ils nous ont fait part du concept qu’ils voulaient faire. »

Ce dessin sur napkin est une image. Une métaphore. Le document était en fait une illustration très schématique des intentions du Carnaval.

« À partir de là, on a vraiment fait un travail d’équipe avec eux, tant au niveau de la conception que de la fabrication et l’installation. On parle d’environ huit semaines de conception, suivies de huit à dix semaines de fabrication. »

L’entreprise possède deux usines à Saint-Roch-de-l’Achigan, dont une nouvelle construite en 2019, et une autre à Québec, dans le parc industriel de Saint-Augustin-de-Desmaures. Toutes trois se sont consacrées à la fabrication des membrures triangulées en tiges d’aluminium et des assises en acier.

« C’est quand même rocambolesque, constate Olivier Jobin. On va utiliser un mot : ç’a été brutal, au niveau de la production. Pour pouvoir faire la conception et la fabrication dans un délai aussi serré, il a fallu qu’on mette le projet en priorité. »

Pendant plus de deux mois, l’ensemble des 70 employés de l’entreprise et une trentaine de fournisseurs, soit une centaine de personnes, ont travaillé au projet du souriant mais exigeant Bonhomme Carnaval.

Ne pas péter au frette

L’autre difficulté résidait dans le fait bien connu que le Carnaval de Québec se déroule durant la saison froide.

Les basses températures, les risques de tempête hivernale et l’accumulation de neige posaient des problèmes qu’une structure estivale temporaire ne rencontre pas.

« Toute l’ingénierie et la conception ont été faites différemment, et on avait beaucoup plus de paramètres à tenir compte », explique Olivier Jobin.

« Ce qui est vraiment particulier dans ce projet, c’est qu’il fallait une capacité de charge de 45 000 livres pour accrocher les éclairages, les équipements scéniques, plus le poids de la neige. Au niveau de l’ingénierie, il y a énormément de travail qui a été fait. »

La membrane devait résister aux froids extrêmes et sa surface devait laisser glisser la neige au sol pour l’empêcher de trop s’accumuler.

En somme, il fallait éviter l’effet Stade olympique. « Exactement, c’était notre défi », relance-t-il.

Le Carnaval a également demandé que la scène soit chauffée « pour permettre aux artistes de performer sans avoir les doigts gelés sur leur guitare ». Cinq modules de chauffage électrique directionnel s’adapteront à la scénographie des différents spectacles.

L’assemblage du dôme, qui a commencé le lundi 16 janvier, doit s’effectuer en sept jours. « À l’heure où on se parle, la structure est montée aux trois quarts », indique-t-il dans l’entretien tenu le 19 janvier. « On aurait eu la possibilité de le monter en trois jours et demi si on avait voulu travailler jour et nuit. »

Mais alors que le dôme du Panthéon de Rome tient toujours bon 20 siècles après sa construction, celui du Carnaval ne durera que ce que dure la neige, l’espace d’un hiver.*

Unisson a cependant d’autres exploits temporaires en préparation, dont un à livrer à la fin d’avril et qui sera annoncé d’ici quelques semaines. « C’est quelque chose de grandiose ! », promet déjà Olivier Jobin.

* Merci à Malherbe

Firebarns goûte au marché français

Firebarns, le spécialiste québécois des sauces piquantes, a piqué la curiosité des épiciers français : d’ici quelques semaines, on retrouvera sur les tablettes des supermarchés du géant alimentaire Carrefour, sa sauce Sriracha, ses sauces BBQ et quatre de ses épices. « Pour l’instant, nous desservons les succursales françaises de Carrefour mais nous visons, à court terme, l’Europe en entier », a précisé Pierre-Olivier Drouin, copropriétaire de Firebarns, dans un communiqué. Firebarns, dont la marque devrait autant plaire aux oreilles françaises que ses sauces à leurs papilles, a établi sa stratégie : elle veut faire recette auprès des chefs. « Le meilleur tremplin pour se faire connaître du public, ce sont très souvent les restaurants », a ajouté Frank Ménard, l’autre copropriétaire de l’entreprise qu’ils ont fondée en 2015. Dans cet objectif, l’équipe de Firebarns a participé du 19 au 23 janvier 2023 au salon Sirha de Lyon, qui se veut « l’évènement de référence mondial » de la restauration de l’hôtellerie et de l’alimentation. Firebarns compte une vingtaine d’employés à Québec. Ses sauces BBQ, condiments et épices entièrement préparés au Québec sont offerts dans plus de 1000 points de vente au Canada.

L’usine de Pâtisserie Gaudet va refaire des tartes

Contrairement à ce qu’on pensait, le fabricant de tartes n’était pas cuit. Les fours de Pâtisserie Gaudet, qui avait annoncé sa faillite en août dernier, pourrait bientôt chauffer à nouveau, à la suite de l’acquisition de ses actifs par l’entreprise américaine Table Talk Pies, annoncée le 22 décembre. Ancien concurrent de Pâtisserie Gaudet, Table Talk Pies détient trois usines aux États-Unis. Ses 300 employés produisent près de 250 millions de tartelettes et 25 millions de tartes, distribuées dans les 50 États américains, à Porto Rico, au Mexique et au Canada. Son président, Harry Kokkinis, a exprimé son intention de rouvrir l’usine d’Acton Vale et de la remettre en marche « aussi rapidement que possible » pour fabriquer à nouveau des tartes pour le marché canadien. L’entreprise renaissante prendra le nom de Table Talk Canada. Table Talk a confié à l’ancien directeur général de Pâtisserie Gaudet, Georges Berbari, la tâche de relancer la production. « Il est hors de question que les activités de l’usine d’Acton Vale soient délocalisées au profit des trois usines américaines de Table Talk Pies », a assuré ce dernier par voie de communiqué. Mais on ne sait pas encore comment ils se partageront la tarte du marché canadien.

Creopack emballe Emballages Montréal-Express

Les dirigeants de Creopack, entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication d’emballages protecteurs sur mesure pour le transport de produits industriels, aéronautiques et électroniques, ont annoncé l’acquisition d’Emballages Montréal-Express (EME), qui se consacre pour sa part à la manutention, à l’emballage et à l’entreposage d’équipements de grand format. En ajoutant à ses services l’espace d’entreposage de 35 000 pi⁠2 d’EME et son pont roulant de grande capacité, Creopack est désormais en mesure d’offrir à ses clients la filière complète de l’emballage spécialisé, depuis la conception et la fabrication du contenant jusqu’à l’emballage, l’entreposage et la mise en conteneur sécurisée de pièces de grand format. L’entreprise, dont le siège social est situé à Mont-Royal, compte maintenant trois usines totalisant 140 000 pi⁠2 et plus de 120 employés. Emballages Montréal-Express (EME), située à Châteauguay comme sa raison sociale ne l’indique pas, emploie une vingtaine de personnes. Celles-ci continueront à travailler sur place.

Le chiffre

10

Le Centre de distribution Transrapide, propriété du Groupe Huot, ajoutera en 2023 une dizaine de nouveaux bâtiments aux quatre qui composent ses installations d’entreposage sur la Rive-Sud de Québec. En réponse à une demande en forte croissance, sa superficie d’entreposage va tripler pour atteindre près de 1 250 000 pi⁠2. L’investissement totalise plus de 100 millions de dollars.