Ce n’est probablement pas ce que recommanderait le nouveau programme de préparation à l’exportation pour les femmes entrepreneures que vient de lancer l’École des entrepreneurs du Québec : il est offert gratuitement.

Ce qui n’enlève rien à sa valeur, cependant.

Élaboré en partenariat avec le réseau des ORPEX (organismes régionaux de promotion des exportations) de Commerce international Québec, ce nouveau programme prépare les femmes entrepreneures à l’exportation, au fil d’une série de capsules données en formation asynchrone sur la plateforme de l’école.

« Il y a une quinzaine d’heures de coaching individuel qui sont offertes à chacune des entrepreneures, dont deux heures sous forme de diagnostic, plus trois heures consacrées à un plan d’intervention, et une dizaine d’heures selon leurs besoins », décrit le directeur général de l’école Michel Fortin.

Soutenu financièrement par Développement économique du Canada pour les régions du Québec, le programme sera offert gratuitement à 85 entrepreneures.

« On fait un appel aux femmes entrepreneures dans toutes les régions du Québec », lance-t-il. Premières arrivées, premières formées.

Le parcours doit être complété au plus tard le 31 mars 2023.

Une école méconnue

L’École des entrepreneurs du Québec (EEQ) ne doit pas être confondue avec une autre école d’entrepreneuriat associée à une dynamique région du Québec.

« On est un peu un secret bien gardé », reconnaît Michel Fortin.

L’EEQ a été officiellement fondée en 2018, quand le Service d’aide aux jeunes entreprises (SAJE) de Montréal, qui accompagnait les jeunes entrepreneurs depuis 35 ans, a fusionné avec l’école qu’elle avait créée deux ans plus tôt.

Rapidement, sept autres centres régionaux se sont ajoutés au campus montréalais de l’OBNL.

« Plus de 6000 entrepreneurs, hommes et femmes, suivent différents ateliers et parcours à l’école chaque année, informe Michel Fortin. Et 52 % de notre clientèle est composée de femmes entrepreneures. »

Le parcours de préparation à la croissance est le quatrième offert par l’École dans le cadre de son projet de Soutien aux femmes entrepreneures. Plus de 1200 entrepreneures ont participé jusqu’à présent aux trois premiers parcours, qui touchent le démarrage, la commercialisation et la croissance.

Des femmes comme Martine Lehoux, fondatrice de L’enseigne verte.

Enseignes et enseignements

Martine Lehoux a d’abord mené une longue carrière dans le développement économique. « J’aidais les gens à partir en affaires », décrit-elle.

Durant ses loisirs, elle utilisait de vieilles planches pour fabriquer des écriteaux où elle peignait un mot, une maxime, un nom, une adresse. Devant le succès que ses créations rencontraient chez ses amis, elle a décidé d’en faire une entreprise. La sienne, pour une fois.

Fondée en 2015, L’enseigne verte distribue des objets utilitaires ou décoratifs confectionnés à partir de pièces de bois recyclées.

Fabriqués par Martine Lehoux ou en sous-traitance, ces articles sont vendus sur son site web et dans 14 points de vente en Estrie. Deux de ses produits sont proposés sur le site Fabrique 1840 de la maison Simons.

La fabricante d’enseignes a rapidement mis à profit un de ses propres enseignements : « Une chose que j’ai toujours dite à mes entrepreneurs, c’est : entourez-vous ! »

C’est pourquoi elle s’est inscrite au parcours Vendre pas à pas de l’EEQ.

« J’ai suivi à la lettre tout ce qu’ils disaient de faire. Je suis rendue là à cause de ça. »

Là ? Au moment de l’entretien, elle se rendait à Québec pour ouvrir un comptoir pour ses produits dans le magasin La Baie des Galeries de la Capitale — le sixième magasin de la chaîne où ses articles apparaissent en trois semaines. C’est le résultat d’une démarche de plusieurs mois qui l’a conduite à Toronto, où elle a mis à profit ses nouveaux talents de vendeuse. « Il a fallu que je présente mes produits en anglais. »

Sur sa lancée, elle s’est ensuite inscrite au parcours À pieds joints dans sa croissance.

« Je me demandais : "Quand est-ce que je vais pouvoir y aller ?" Je me suis dit : "Mes ventes augmentent, je dois être en croissance." Je me suis inscrite. »

Martine Lehoux a fermement l’intention de s’inscrire, tôt ou (pas trop) tard, au nouveau parcours de préparation à l’exportation. Elle y trouvera réponse à ses questions.

« Comment ça fonctionne au niveau de l’étiquetage à l’extérieur du Québec ? Est-ce que je mets made in Québec ou made in Canada ? Est-ce que je change L’enseigne verte pour The Green Sign ? Je pense que ce parcours peut nous aider à bien se positionner. »

Consultez le site d’Entrepreneuriat féminin

NuChem acquiert IniXium

PHOTO FOURNIE PAR NUCHEM SCIENCES

Roya Tadayon, une des chercheuses de NuChem Sciences

Deux équipes de chercheurs viennent de se trouver. NuChem Sciences, une entreprise de recherche contractuelle située à Montréal, vient d’acquérir son pendant lavallois IniXium, pour combiner avec profit leurs expertises respectives. Les entreprises de recherche contractuelle fournissent des services de recherche en sous-traitance pour l’industrie pharmaceutique ou biotechnologique. Fondée en 2011, NuChem était experte en chimie médicinale et en chimie computationnelle (chimie numérique).

Pour sa part, IniXium se spécialisait depuis 2014 en « production et caractérisation biophysique de protéines recombinantes, en cristallographie de protéines, et criblage de fragments par cristallographie ». Entre autres. Avec cette acquisition, NuChem élargit son expertise dans les protéines cibles. La production en laboratoire de ces cibles biologiques et la compréhension de leur structure 3D sont des étapes essentielles dans la création de nouveaux médicaments.

La combinaison des deux équipes permet la formation d’un nouveau groupe de biologie structurale qui facilitera « le design » de molécules candidates au statut de médicament. Avec cette intégration, NuChem compte désormais quelque 270 employés. La fusion des deux entités a été facilitée par le catalyseur d’un investissement du Fonds de solidarité FTQ.

Une nouvelle marque de caravane portée

PHOTO FOURNIE PAR BUNKCAMP

La présidente de Bunkcamp Josée Bédard, devant le prototype de caravane portée qu’elle a présenté au Salon du VR de Québec

Une nouvelle entreprise qui espère aller loin. Bunkcamp a présenté au Salon du VR de Québec, tenu du 27 au 30 octobre, ses deux premiers modèles de caravane portée : des cabines aménagées pour le camping qui se déposent dans la caisse d’une camionnette. L’entreprise a été fondée par Josée Bédard, par ailleurs présidente de l’Association des commerçants de véhicules récréatifs du Canada.

La cabine Bunkcamp permet une autonomie complète en toutes saisons, avec des caractéristiques de qualité et de performance inédites qui révolutionnent l’industrie, soutient l’entreprise. Sa cabine monocoque, moulée en fibres de verre et isolée avec soin, est munie de panneaux solaires d’une puissance pouvant atteindre 500 watts et d’un réservoir d’eau fraîche de 91 litres. Elle permettra à son propriétaire de se perdre en pleine nature, et idéalement d’en revenir. Cette caravane portée pour pick-up à quatre portes répond à un besoin qui lui a souvent été exprimé, affirme Josée Bédard, également présidente de Roulottes Chaudière. La conception a été effectuée par son équipe. « Le défi, c’était le poids », dit-elle.

Le succès des deux prototypes présentés au Salon de Québec justifie le lancement de la production, faite largement à la main. « L’usine est déjà en fonction, informe la multiprésidente. On prévoit avoir 15 employés. » Une quinzaine d’unités seront fabriquées au cours des six prochains mois.

40

Une quarantaine de gens d’affaires du Québec ont accompagné le Conseil du patronat du Québec à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour prendre part à la Rencontre des entrepreneurs francophones 2022, qui s’est ouverte le 27 octobre. Une vingtaine d’organisations québécoises ont participé à ce grand rendez-vous économique du secteur privé, qui réunit près de 1200 participants.