CMP est très partiale envers la neutralité carbone.

L’entente que le fabricant de produits métalliques vient de conclure avec le Fonds de solidarité FTQ, qui devient actionnaire minoritaire, lui permettra d’accroître sa fabrication écoresponsable et de construire une nouvelle usine carboneutre.

« CMP est au cœur du mouvement des énergies vertes », dit Alain Prévost, vice-président, amélioration continue et qualité. « Mais contrairement à d’autres manufacturiers qui se sont concentrés dans l’électrification des transports, nous nous concentrons dans le stockage d’énergie pour permettre l’électrification des différentes solutions. »

Son produit emblématique est l’enceinte, de la taille d’un petit conteneur, qu’elle fabrique pour la nouvelle unité de stockage d’énergie EVLO 1000, de l’entreprise québécoise du même nom. Les batteries qu’elle contient peuvent emmagasiner jusqu’à 1 MWh.

Une grande armoire d’acier, somme toute ? Pas si simple, fait valoir Alain Prévost. « Oui, ça a l’air juste d’une grosse boîte en métal avec des batteries à l’intérieur, mais il y a plein de formalités pour demeurer compatible avec les différentes législations des endroits où ces produits vont être installés. »

L’entreprise de Châteauguay se spécialise dans la conception et la fabrication de boîtiers métalliques et d’ensembles électromécaniques complexes. « On transforme l’équivalent d’une tonne d’acier à l’heure dans notre usine de Châteauguay », informe-t-il.

CMP emploie quelque 350 personnes dans ses installations québécoises de 350 000 pi⁠2. Elle possède également une usine de 250 000 pi² à Binghamton, dans l’État de New York.

Pourtant vieille d’un demi-siècle, l’entreprise familiale est peu connue au Québec.

« Ce n’est pas connu localement parce que 98 % de nos clients sont américains », explique le vice-président.

Son nom n’y apparaît pas, mais CMP a tout de même contribué à la fabrication de produits fort visibles au Québec, telles les stations de vélo-partage BIXI et les portes des voitures du métro Azur. Son principal véhicule de croissance demeure cependant sa clientèle dans les technologies émergentes.

« Notre avantage compétitif est d’être capables de mettre en marché des produits dans un court laps de temps et de faire une augmentation de la cadence de production pour soutenir les besoins des clients, décrit Alain Prévost. C’est vraiment notre niche et notre différenciateur. On cherche des clients qui ont ces besoins-là. »

L’investissement (non chiffré) du Fonds de solidarité aidera CMP à les trouver, notamment sur le marché américain.

« Ça amène une pérennité dans la stratégie de croissance de CMP, commente le vice-président. Ça assure le passage de la moyenne à la grande entreprise, parce que ça assure le financement des prochaines étapes d’investissement. »

Une de ces étapes est la construction d’une nouvelle usine de 75 000 pi⁠2, qui se greffe à ses installations de Châteauguay. Le plan stratégique de l’entreprise prévoit l’ajout de deux autres bâtiments totalisant 500 000 pi⁠2 « pour être capables de soutenir la croissance manufacturière ».

CMP veut que ses nouvelles installations atteignent la carboneutralité dès 2024.

« Les clients avec lesquels on fait affaire vendent des solutions qui servent aussi à réduire les GES et à avoir une empreinte carbone la plus minimale possible. Ils doivent se doter de manufacturiers qui ont la même vision », explique Alain Prévost.

« Nos usines vont être développées avec des méthodes et des équipements qui vont permettre d’être carboneutre. »

L’entreprise a notamment décidé de remplacer ses fours au gaz pour la cuisson de la peinture par des fours électriques.

« L’objectif est d’avoir des procédés manufacturiers qui n’utiliseront aucune énergie fossile. »

Le premier stylo québécois recyclé et recyclable

PHOTO VINCENT CASTONGUAY, FOURNIE PAR KOTMO

Kotmo lance cette semaine son stylo Ciklo, le premier stylo fabriqué au Québec à partir de plastique recyclé, et lui-même en grande partie recyclable.

Un stylo qui tire un trait sur le gaspillage. Vouée à la création d’objets promotionnels durables et écoresponsables, Kotmo lance cette semaine le premier stylo fabriqué au Québec à partir de plastique recyclé, lui-même en grande partie recyclable. L’entreprise souligne que les stylos viennent au deuxième rang des produits promotionnels les plus vendus. L’équipe des copropriétaires Céline Juppeau et Cindy Couture a consacré plus de trois ans de recherche à la mise au point du stylo Ciklo. Son fût, son capuchon et son bouchon sont moulés en polypropylène recyclé postconsommation. La cartouche interne, qui réunit la pointe à bille et le réservoir à encre gel, est fournie par le fabricant spécialisé allemand Schmidt — on ne peut pas tout réécrire. Mais Kotmo travaille déjà au développement d’une cartouche compostable fabriquée au Québec. Le réservoir actuel lui procure 1,5 fois plus d’écriture que les stylos promotionnels ordinaires, soutient l’entreprise. En fin de vie, quand tout aura été dit, les stylos pourront être récupérés grâce à un programme de collecte mis sur pied en collaboration avec MultiRecycle. Les corps des stylos seront alors fondus pour en mouler de nouveaux. Les paroles s’envolent, mais les stylos restent.

Garde-Malade est en santé

PHOTO FOURNIE PAR GARDE-MALADE

Garde-Malade compte sur la souplesse de ses uniformes et de sa structure organisationnelle pour prendre encore plus d’expansion.

Enfin une bonne nouvelle dans le domaine de la santé. Garde-Malade compte sur la souplesse de ses uniformes et de sa structure organisationnelle pour prendre encore plus d’expansion. Sa deuxième année d’existence s’est conclue avec un excellent bilan de santé financière : 5 millions de chiffre d’affaires, 10 fois plus que l’année précédente. L’entreprise a été fondée en 2020 par Steve De Petrillo, Marie-Claude Parent et Frank De Petrillo. La seconde avait noté l’inconfort des uniformes du personnel de l’hôpital que le premier a fréquenté pendant près d’un an pour soigner un cancer. Ils ont eux-mêmes conçu des vêtements mieux appropriés à la tâche des soignants, dans des tissus doux et extensibles. Toutes les ventes sont effectuées en ligne sur le site de l’entreprise. À l’heure actuelle, Garde-Malade honore 4500 commandes par mois. Fabriqués par une série de sous-traitants dans des ateliers de Montréal, les uniformes transitent par son entrepôt de Mirabel pour être expédiés au Québec, en Ontario et en Alberta, notamment. Ceux destinés au marché américain sont fabriqués à Brooklyn et à Los Angeles. Garde-Malade, qui prend soin de 17 employés, prévoit doubler son chiffre d’affaires l’an prochain.

Urbanimmersive acquiert HomeVisit

CAPTURE D’ÉCRAN TIRÉE DU SITE D’URBANIMMERSIVE

Un exemple de propriété illustrée avec les outils de marketing visuel d’Urbanimmersive.

Une transaction qui modifie le portrait du secteur immobilier nord-américain. Urbanimmersive, entreprise québécoise spécialisée dans les technologies et services de photographie immobilière, a annoncé l’acquisition de son pendant américain HomeVisit, propriété de CoreLogic. Située à Chantilly, en Virginie, HomeVisit fournit des solutions immobilières axées sur le marketing de contenu visuel : photographie immobilière, vidéographie, visites 3D, photographie par drone, etc. Le prix d’achat de la propriété : 9 millions de dollars canadiens. Le paiement s’effectue en partie par une émission d’actions ordinaires d’Urbanimmersive égale à 19,9 % des actions en circulation. CoreLogic devient ainsi partenaire stratégique et actionnaire de l’entreprise de Saint-Hubert. Il s’agit de l’acquisition la plus importante réalisée par Urbanimmersive depuis sa création en 2007, informe l’entreprise. Elle lui permettra d’accroître considérablement sa présence dans plusieurs États américains. La transaction « double pratiquement les revenus du groupe Urbanimmersive et fait de nous un leader incontesté en tant qu’entreprise intégrée de technologie et de services de photographie immobilière en Amérique du Nord », a indiqué par communiqué le président et chef de la direction d’Urbanimmersive, Ghislain Lemire.

500

Environ 500 tonnes d’oursins sont récoltés chaque année au Québec, dont la quasi-totalité est exportée. Cet automne, 10 000 kg d’oursins se retrouveront plutôt dans les cuisines de restaurants québécois. Le collectif La Table Ronde a conclu une entente à cet effet avec la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk de Cacouna, qui récolte à la main environ 20 % des oursins pêchés au Québec.